Kasaï oriental- l’an 1 de Tshisekedi: Le parlement des jeunes déplore le non décollage de la province
Le Président Provincial du Parlement des Jeunes du Kasaï Oriental Jean Pierre MULUMBA déplore le fait que même si l’an 1 de Tshisekedi est positif dans plusieurs domaines, le Kasaï oriental fait encore du surplace et ne sait pas décoller.
« Kasaï Oriental, la province natale du Président Felix Tshisekedi tarde encore à décoller , à peine quelques progrès non significatifs sont enregistrés. L’on peut citer : La liberté d’expression, les opérateurs économiques ne sont plus soumis aux tracasseries, etc », indique-t-il.
Il salue toutefois le fait que l’actuel président ait réussi à « se faire accepter », malgré les multiples défis auxquels il a été confronté après son élection à la tête du pays. A la liste des signaux positifs qu’il note depuis l’avènement de Tshisekedi, il y a notamment :
» L’humanisation des services des renseignements , la libération des prisonniers politiques, le retour des exilés politique dont les figures emblématiques comme Moïse Katumbu , Antipas MBUSA , Jean Pierre Mbemba.
Sur le plan de la liberté d’expression,l’on peut noter des avancées significatives, car jadis seule l’ Église catholique et quelques mouvements citoyens pouvaient émettre leurs avis contraire à ceux des anciens régimes, mais aujourd’hui sous l’ère de Felix, chaque citoyen est libre de s’exprimer sans qu’il soit étouffé. Sur le plan du respect en matière des droits de l’homme, l’on peut encore remarquer les nets progrès , comme le confirme l’un des derniers rapports d’Amnesty International. Sur le plan diplomatique, l’on peut se permettre de dire que pendant le 1 an , Felix a réussi à briser le Cercle de l’isolement de la RDC pour réchauffer non seulement les relations entre le pays et ses voisins, mais aussi avec les nombreux partenaires internationaux. Enfin, sur le plan d’éducation , le nouveau président a réussi à rendre effective la gratuité de l’enseignement de base », fait-il remarquer.
Les défis de Tshisekedi sont encore bien nombreux estime-t-il. C’est le cas du « quotidien » d’une population « abandonnée » depuis des années avec les questions d’eau, d’électricité et de survie. Ce qui constitue un casse-tête…Car, c’est connu ». Il évoque aussi l’extrême pauvreté des Congolais qui vivent dans un « Etat très riche(…) la problématique de l’emploi des jeunes que Félix Tshisekedi doit relever »
A cela s’ajoute la remise en état des infrastructures de base du pays notamment les routes nationales, provinciales, urbaines principales et celles intérieures secondaires qui n’existent presque plus, l’impérieuse nécessité pour Félix Tshisekedi, de « se créer des marges de manœuvre pour gouverner malgré la lourde main-mise de l’ancien régime dont il reste l’otage ».
Selon Jean-Pierre Mulumba, il y a aussi le « défi de la bonne gouvernance qu’il faut relever(…) il doit faire accélérer les réformes économiques et faire de la lutte contre la corruption, son cheval de bataille. Enfin, il y a tout le grand chantier de pacification de l’Est du pays qui, malgré les récentes victoires de l’armée sur les rebelles, reste un repaire des bandits de grands chemins ».
Pour réussir ce pari, Jean-Pierre Mulumba appelle le président congolais à intégrer dès maintenant le fait que, plus il s’approchera des futures échéances électorales, plus il devra affronter l’adversité de ses alliés du moment qui feront en sorte qu’il n’ait pas de bilan positif à défendre devant le peuple. C’est donc maintenant qu’il faut accentuer la cadence pour déjouer tous les pièges des adversaires politiques et se faire définitivement l’ami du peuple congolais.
Pour lui, Tshisekedi a accédé « au pouvoir les mains liées par Joseph Kabila que l’on soupçonne de manœuvrer pour revenir à la tête de l’Etat »
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