Kasaï oriental : blessée par balle à Katanda, une femme succombe de suite de ses blessures
Listen to this articleLa sécurité reste fragile dans les groupements de Bena Muembia, Bena Nshimba et Bena Kapuya, situés dans le territoire de Katanda, province du Kasaï Oriental. Malgré les efforts des autorités pour restaurer la paix, les habitants de cette région continuent de vivre sous tension.
Le jeudi 27 juin, la cité de Katanda a été le théâtre de nouveaux actes de violence. En effet, après l’enterrement d’une femme de Bena Nshimba, prétendument assassinée par des membres de Bena Kapuya en mai dernier, deux personnes ont été blessées par balle.
D’après une source anonyme, ces blessures sont imputables à un agent de police non identifié, qui aurait tiré à bout portant dans la cité. Ce policier faisait partie d’un cortège funèbre venant d’enterrer une femme décédée des suites de coups de machette, dans la localité de Bena Nkongolu.
Les habitants de Katanda sont outrés non seulement par les tirs à balles réelles, mais aussi par le refus d’enterrer la dépouille dans leur cité. Les affrontements ont laissé deux blessés graves : Mua Kalala Ngamala, une veuve de Bena Nshimba blessée à l’œil, et une autre personne touchée à la main.
Selon un témoin local, « Nous étions venus pour enterrer le mari de la femme abattue récemment par les Bena Kapuya. Lorsque les policiers sont arrivés près de l’école primaire Mbuyamba à Katanda, ils ont commencé à tirer. La maman, blessée à l’œil, était chez elle. Bien qu’il y ait eu des troubles, c’est le policier qui a tiré sans être inquiété et a fini par s’éclipser. Mua Kalala Ngamala a été évacuée à Mbujimayi pour des soins. »
La situation est désormais sous contrôle, bien que la peur persiste parmi la population.
Rédaction
