Kasaï oriental: avec plus de 350 millions usd d’investissement à la clé, le candidat Gouverneur, professeur Alphonse Toussaint Tshitenga Mulumba dévoile quelques axes prioritaires de son programme

Kasaï oriental: avec plus de 350 millions usd d’investissement à la clé, le candidat Gouverneur, professeur Alphonse Toussaint Tshitenga Mulumba dévoile quelques axes prioritaires de son programme
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Le candidat Gouverneur, le Professeur Alphonse Toussaint Tshitenga Mulumba a dévoilé jeudi 21 mars quelques axes prioritaires de son programme qu’il déroulera une fois élu. Il a dit avoir déjà reçu de ses contacts une confirmation de plus de 350 millions de dollars à investir dans plusieurs secteurs de la vie du Kasaï oriental. Les quelques priorités de la future administration Tshitenga Mulumba sont notamment l’agriculture, les infrastructures, la création de l’emploi.

  1. Nourrir les Est-Kasaïens

Parmi ses priorités, il y a en premier la nourriture. Pour nourrir les Est-Kasaïens, le Professeur Alphonse Toussaint Tshitenga Mulumba met l’accent sur l’agriculture. L’objectif est de produire la nourriture en abondance, en vue de lutter contre la malnutrition. Pour lui, le manger passe avant tout autre chose car dit-on, « un ventre affamé n’a point d’oreilles».

« Premièrement il faut donner à manger à toute Kasaïenne et tout Kasaïen, se rassurer que tous les parents peuvent nourrir leurs enfants chaque jour. Aujourd’hui notre province du Kasaï oriental a une malnutrition notoire à plus de 60%. Ça, c’est insupportable alors que nous avons une terre fertile. Je pense que, pour que notre Kasaï aille de l’avant, il faut qu’on se rassure que la personne qui va la diriger a la vision de nourir tous les Kasaïennes et Kasaïens. Nous pouvons faire tout pour avoir par exemple un million de tonnes chaque année. Ça, ça va nous rassurer que les gens ont à manger», soutient-il.

Et d’ajouter :

« Alors, nous, nous voulons oeuvrer progressivement pour une plantation des produits vivriers, se rassurer que d’ici l’an 2029 nous avons au moins 500 mille hectares de champs de la province. Cela va nous permettre d’ici 2029 d’avoir la production d’environ 1 milion de tonnes de maïs. C’est la première chose avec laquelle nous allons commencer. L’agriculture. Je le dis parce que j’avais déjà contacté des gens qui peuvent nous aider et on a eu certains financement dans plusieurs secteurs qui, actuellement s’élèvent à plus de 350 millions de dollars à investir uniquement au Kasaï oriental. Donc, mon premier jour, n’est pas un jour pour tatonner sur ce qu’il faut faire. C’est le jour où le nouveau Gouverneur en fonction, sait exactement là où il faut commencer».

2. Bâtir le Kasaï oriental

La deuxième priorité pour le candidat Gouverneur Tshitenga Mulumba, c’est la construction de la province. Cela dit, il entend construire les infrastructures de base dans tous les cinq territoires, au point de faire de la province, le plus beau miroir de la République démocratique du Congo. Le Professeur veut bien voir le Kasaï oriental être doté des lieux touristiques, des cliniques, des routes, etc et ce, dans tous les coins et recoins de la province.

« Deuxièmement, c’est bien que nous construisions le Kasaï oriental. Construire des infrastructures pour le futur. Construire des bâtisses qui peuvent démontrer que le Kasaï oriental change déjà, en le comparant à d’autres provinces. Moi j’aime bien dire qu’il faut que le Kasaï oriental devienne le beau miroir de la République démocratique du Congo, parce que nous sommes la plus petite des provinces. S’il faut tenter une aventure qui peut réussir, c’est bien sûr l’essayer là où c’est petit et ce n’est pas seulement une aventure, mais c’est une aventure qui va réussir. Parce qu’on peut bâtir au Kasaï oriental des hôpitaux de référence. Se rassurer que chaque territoire a un hôpital de référence. Se rassurer que chaque secteur a une clinique bien équipée pour qu’on ne puisse perdre des vies humaines à cause de moyens de transport. Il faut que le Gouverneur qui vient pense à construire les routes, parce que toutes celles qu’on est en train de construire, sont faites par le Gouvernement national. Mais qu’est-ce que le Gouvernement provincial fait? Mais il y a des routes provinciales à l’intérieur de la province. Nous n’avons pas de bons cadres de loisirs au Kasaï oriental. Il n’y a pas des points de tourisme célèbres. Voici certaines choses qu’on doit faire pour changer l’image de notre Kasaï», argue Alphonse Toussaint Tshitenga Mulumba.

Il martèle par ailleurs :

«…moi je pense que nous pouvons faire de la ville de Mbujimayi, ce qu’on appelle en anglais, «la smart city», la première smart city de la RDC. Cela signifie la première ville intelligente de la RDC. Et on parle de la ville intelligente quand il y a une technologie appropriée, quand il y a un civisme bien approprié, quand il y a des mesures bien appliquées. C’est à-dire l’une des villes la mieux organisée de la République démocratique du Congo et c’est sera pour la première fois dans l’histoire de la RDC…Actuellement au Kasaï oriental, il n’y a aucune école moderne bilingue qui atteint les standards internationaux. Il n’y a aucune».

3. Créer les opportunités et les emplois

La réduction du chômage des jeunes reste également au centre des intérêts du candidat Gouverneur Alphonse Toussaint Tshitenga Mulumba. Lui-même jeune voit mal comment le chômage peut prendre de l’ampleur dans sa province d’origine. Pour y faire face, il envisage l’agriculture comme la première réponse, ensuite la construction des infrastructures sportives et culturelles.

«…Sous cet axe, l’investissement dans l’agriculture ou construction des infrastructures comme le stade, comme les centres omni sport de Mbujimayi, comme des bibliothèques et autres choses, nous serons en mesure de créer de façon directe ou indirecte, une moyenne de cinquante mille emplois par an pour les cinq ans à venir. Cela se fera par l’insertion professionnelle des jeunes qui sont au chômage et la réinsertion professionnelle de tous les adultes qui ont perdu leurs emplois», développe-t-il.

Dans cette logique, il postule qu’il est possible d’empêcher la fuite des cerveaux vers d’autres cieux. À ce sujet, il a évoqué un ambitieux programme dont les fonds sont déjà disponibles et n’attendent plus que son entrée en fonction.

«…je voulais partager avec vous sur le projet LUENDU. C’est un projet monté en collaboration avec un investisseur Kasaïen basé à Kinshasa, qui a déjà disposé pour le projet LUENDU, 10 millions de dollars pour les cinq ans à venir. L’objectif du projet est de remettre la fierté au centre[Ndlr: l’espace Grand Kasaï]. Bien sûr que le projet ne sera pas seulement au Kasaï oriental, mais le siège sera au Kasaï oriental mais le projet va concerner les cinq provinces du centre, du Grand Kasaï. Ce projet va créer certaines opportunités pour prévenir les gens qui quittent le Kasaï oriental pour aller ailleurs où on les fait souffrir. Voilà une initiative publique-privée, un partenariat public-privé, c’est-à-dire le Gouvernement provincial entre en partenariat avec un privé pour résoudre un problème spécifique et nous, nous sommes en partenariat pour résoudre ce problème là avec Monsieur Al Kitengie qui est connu de plusieurs et ce projet sera déjà à Mbujimayi sous un partenariat public-privé à partir de la deuxième moitié de cette année», a fait savoir le Professeur en sciences politiques et relations internationales.

Augmenter les recettes locales

Dans son intervention, le professeur note que le Kasaï oriental a une faible mobilisation des recettes locales. Cette situation risque de préjudicier son gigantesque projet. Pour palier à cette difficulté, il est conscient que seul le Gouvernement national peut venir en aide à la province mais, il est tout aussi possible de recourir aux ressources extérieures et revoir la production locale.

« L »atteinte de toutes ces initiatives repose sur deux solutions : tendre la main au Gouvernement national et la deuxième solution c’est chercher l’investissement en dehors du Gouvernement, par exemple à l’extérieur du pays. Au moment où je vous parle, il y a déjà une confirmation de plus de 350 millions destinés à investir dans le développement du Kasaï oriental», déclare Alphonse Tshitenga Mulumba.

Le candidat Gouverneur devellope les stratégies pour augmenter les recettes provinciales. Pour lui, la première chose, nous allons « mettre une forte discipline au péage avec un système informatisé où peronne ne touche de l’argent, une barrière comme celles de l’Europe où quelqu’un approche avec son véhicule, il fait sortir son ticket sans sortir de sa Jeep, juste à partir de sa vitre et un appareil lui indique combien il faut payer. Il insère l’argent dans la machine et s’il y’a des échanges, la machine lui donne de la monnaie et directement la barrière s’ouvre et il passe. Le système est informatisé parce que, à la seconde même, dans le logiciel, on sait qu’on a tel montant. Personne ne peut voler. Deuxième chose, nous allons bien resserer tous les trous et personne ne peut voler. La troisième chose c’est investir dans le secteur de l’entrepreneuriat».

Candidat indépendant avec comme colistière Madame Anouska Masengu Ilunga, le Professeur Tshitenga Mulumba rappelle que « je suis pas indépendant parce qu’il faut que le nouveau Gouverneur ait la capacité de diriger sans être influencé par le dicta d’un petit groupe».

Par ailleurs, à la question de savoir s’il va facilement faire face aux candidats alignés sur des listes des partis politiques, il estime qu’il ne faut pas négliger les députés provinciaux, les prendre pour de petits enfants qui peuvent suivre à la lettre tout ce qu’on leur dit.

« C’est comme si nous pensons que nos députés ne sont pas intelligents pour faire un bon choix, qu’ils sont comme des brebis qui suivent ce que les autres gens leur disent. C’est ce que nous devons changer d’abord. Moi je ne regarde pas la composition de l’Assemblée provinciale sur base du parti. Je regarde la composition de l’Assemblée provinciale sur base des gens qui ont vraiment pris la décision de changer le Kasaï oriental. Et je vois que la plupart, la grande majorité d’entre eux ont la résolution et décision de changer le Kasaï oriental et ils ne veulent pas retourner aux erreurs du passé», confie-t-il.

Il précise d’ailleurs qu’il s’agit des élections « du choix entre le passé et le futur. Ce sont les élections qui déterminent le futur du Kasaï oriental…Ça incombe à nos députés provinciaux, les grands électeurs. D’ailleurs eux-mêmes ont déjà pris conscience, parce que quand tu parles avec eux ou quand tu entends leurs discours de campagne, tu sais comprendre que ces gens sont différents de ceux qui ont animé l’Assemblée provinciale lors du mandat précédent».

À l’en croire, le Kasaï oriental est malade. C’est bien de lui donner quelqu’un qui a la tête et le coeur parce que, si tu as le coeur, tu as l’attention, l’amour du Kasaï oriental et des Kasaïens. C’est bien que cette personne ait aussi la tête, c’est-à-dire qu’il réfléchisse avec les compétences capables de relever les défis au Kasaï oriental.

MK

Rédaction

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