Kasaï oriental : à Tshilenge, les travaux du PDL-145 T au point mort sur plusieurs chantiers, selon la société civile
La société civile de Tshilenge a publié, ce lundi 18 novembre, un rapport accablant sur l’état d’avancement des travaux du Programme de Développement Local des 145 Territoires (PDL-145T). Ce rapport, parvenu à la rédaction de Coulisses.net, révèle que la quasi-totalité des chantiers visités dans le territoire de Tshilenge sont à l’arrêt, laissant des infrastructures cruciales inachevées.
Après une tournée dans plus de 10 sites, les membres de la société civile constatent que les travaux sont interrompus, sans présence d’ouvriers sur la majorité des chantiers. Voici un aperçu des principales observations :
- Centre de santé de Bena Kabongu : Une partie du bâtiment est couverte de tôles, mais l’autre reste non achevée. Aucun ouvrier n’était présent sur place.
- Centre de santé de Bena Bilonda :
- Un bâtiment est élevé à six lignes de briques, tandis qu’un autre est encore en fondation. Là aussi, aucun travailleur sur le terrain.
- École primaire (EP) Shindikija de Kabimba :
- Tous les bâtiments sont couverts de tôles, à l’exception du bureau administratif et des latrines.
- Le directeur de l’école a exprimé son désespoir, demandant que les enfants puissent commencer à utiliser ces bâtiments, même dans leur état actuel.
- Un autre problème persiste : des fosses creusées pour les toilettes restent ouvertes, représentant un danger permanent.
- Autres écoles primaires : Bena Mbuyi, Lumu, Lac Lomba et Tatu Nkolongu :
- Les bâtiments principaux sont couverts de tôles, sauf les bureaux. À Tatu Nkolongu, des fissures ont déjà été constatées sur les murs.
- École primaire Kabengela Bamuamba et EP Tshikalenga :
- Situation similaire, avec des travaux en grande partie inachevés et aucun ouvrier sur place.
- Bâtiment administratif du territoire de Tshilenge :
- La toiture est posée, mais les travaux de finition restent à faire.
Le rapport met en lumière des dysfonctionnements majeurs dans la mise en œuvre du PDL-145T, censé améliorer les infrastructures dans les territoires reculés. Ces arrêts de travaux suscitent de vives inquiétudes parmi les communautés locales, qui comptaient sur ces projets pour répondre à des besoins essentiels, notamment en matière d’éducation et de santé.
Appel à des mesures urgentes
La société civile de Tshilenge appelle les autorités compétentes à intervenir rapidement pour relancer ces chantiers et garantir leur achèvement dans les délais prévus. Elle insiste également sur la nécessité de sécuriser les sites, notamment les fosses ouvertes, qui constituent un danger pour les élèves et les habitants.
Un rapport complet, détaillant davantage ces observations, sera publié d’ici la fin de la semaine. En attendant, les communautés de Tshilenge espèrent que ce cri d’alarme sera entendu et qu’une solution concrète sera apportée.
Ronsard Luabeya