Kasaï : hausse persistante du prix du maïs à Kamonia

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Depuis maintenant six mois, le prix du maïs, notamment la mesurette communément appelée « bleu-blanc », a presque doublé dans la commune rurale de Kamonia, chef-lieu du territoire de Tshikapa, au Kasaï. Aujourd’hui, ce produit de base est vendu entre 3 700 et 4 000 francs congolais, mettant sous pression les ménages qui dépendent fortement de cet aliment pour leur quotidien.

Face à cette hausse prolongée, des voix s’élèvent pour demander une réponse urgente des autorités. Gérard Kabasubabu, moniteur de l’ONG Kadima, appelle le gouvernement provincial à adopter un plan de développement agricole pour remédier à cette crise. Selon lui, « les actions des organisations humanitaires, en distribuant des produits alimentaires, ont affaibli les capacités locales et détourné l’attention du gouvernement de ses responsabilités dans la lutte contre la malnutrition. »

Donat Biyenge partage ce point de vue et insiste sur l’importance d’un engagement direct de l’État dans l’agriculture. Il recommande notamment que le gouvernement provincial mette à disposition des terres agricoles et prenne l’initiative de cultiver pour inspirer la population à en faire de même. « Il faut prêcher par l’exemple », souligne-t-il.

À Kamako, une autre ville de la région, la mesurette de maïs atteint désormais entre 4 500 et 5 000 francs congolais, une situation qui renforce les appels pressants à l’action.

Pour Clément Yawudiko, la solution passe également par des investissements conséquents dans le secteur agricole pour assurer la sécurité alimentaire à long terme dans la province.

La situation au Kasaï exige donc une réponse coordonnée et rapide du gouvernement afin de stabiliser le marché et de protéger le pouvoir d’achat des ménages.

Martin Nyamabu