Elections 2023 : réagissant aux propos de Fridolin Ambongo, Denis Kadima affirme que le désordre n’a pas été causé par la CENI

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Lors de la messe célébrée ce matin à l’occasion de la fête de Noël, le cardinal Fridolin Ambongo a critiqué la Commission électorale nationale indépendante et a qualifié les élections de désordre organisé. La réaction de la CENI n’a pas tardé. Dans une interview accordée, ce lundi, à Actualite.cd, Denis Kadima, président de la centrale électorale, reconnait quelques irrégularités à des endroits et affirme que cela n’était pas voulu par son institution.

Le scrutin du 20 décembre qui s’est tenu sur l’ensemble de la République démocratique du Congo a été confronté au défi logistique. La Commission électorale nationale indépendante a eu du mal à mobiliser le matériel électoral dans toutes les circonscriptions à cause d’impraticabilité des routes dans certaines régions.

Les rapports des missions d’observation électorale ont également relevé des irrégularités dans certains bureaux de vote, mais notant néanmoins une participation active de la population. Malgré ces bonnes notes, la CENI continue de recevoir des critiques.

Le président de la CENI a répondu à quelques-unes. Denis Kadima a réagi aux affirmations du cardinal Ambongo selon lesquelles les élections ont été un désordre organisé. D’après lui, il y a eu des désordres à des endroits, mais toute la responsabilité ne doit pas retomber sur la CENI.  « Je dirais désordre peut-être, mais désorganisé, ce n’est pas organisé. Ce n’est pas nous qui sommes à l’origine de ce désordre. Au contraire, nous avons essayé par tous les moyens de reprendre les choses, d’appeler la police, il y a des gens qui sont arrêtés en ce moment », a déclaré le président de la CENI.

Le désordre à certains endroits a eu lieu, mais ce n’est pas avec la bénédiction de la CENI, indique Denis Kadima.  « S’il y a un désordre organisé, ça n’a pas été organisé par nous, mais par d’autres. Parce que pendant que nous, on s’apprêtait à organiser des élections crédibles et correctes, eux aussi faisaient leur plan. C’est une question de corriger et de tirer des leçons », a indiqué Dénis Kadima.

Ronsard Luabeya