Assemblée nationale : “ l’insécurité à l’Est sera au cœur de nos préoccupations quotidiennes”, (Vital Kamerhe)
Hissé à la tête du bureau définitif de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, l’ex-ministre de l’économie nationale, s’est montré conscient des enjeux actuels dans le pays et des attentes qu’ont les populations envers les autorités.
Dans son discours, l’ancien directeur de cabinet de Félix Tshisekedi est revenu sur la situation sécuritaire à l’Est de la République démocratique du Congo et la tentative de coup d’Etat manqué à Kinshasa. Lui-même a été victime des attaques de ces assaillants conduits par l’ancien officier militaire Christian Malanga, qui est l’auteur de l’assaut au Palais de la Nation.
C’est dans ce contexte sécuritaire que l’élection et l’installation des membres du bureau définitif de l’Assemblée nationale se sont déroulées. « Cet événement intervient au moment où les ennemis de la démocratie ont agi de manière criminelle contre notre État semant à l’Est et maintenant à l’Ouest un fleuve de sang dans une aventure de prédation qui n’a que trop duré et à laquelle nous sommes déterminés à mettre fin», a déclaré Vital Kamerhe, candidat unique au poste de président de la Chambre basse du parlement.
L’actuel président de l’Assemblée nationale a également affirmé qu’il reste préoccupé par la question capitale de l’insécurité à l’Est et à l’ouest. Il explique que cette guerre est au cœur des préoccupations quotidiennes pendant cette législature qui commence sous les signes d’une grande espérance.
Victime lui-même des attaques attribuées au putschiste Christian Malanga, Vital Kamerhe a condamné la tentative de coup d’État mais aussi l’attaque de sa résidence le 19 mai dernier. «Dernièrement encore nous déplorons l’incursion d’un commando non autrement identifié lourdement armé qui a tenté en vain de déstabiliser les institutions de la République et dont ma famille et moi-même avons été victimes et nous avons eu la vie sauve grâce à la miséricorde divine», a-t-il indiqué.
Cet événement qui s’est produit dimanche matin a mis à nu les failles sécuritaires des forces de sécurité et a réveillé des questionnements que se posent tous les Congolais. Comment les putschistes sont-ils entrés dans la capitale congolaise ? Comment ont-ils assiégé le Palais de la Nation ? Les services d’intelligence n’étaient-ils pas informés d’un pareil coup ?
Impossible de répondre à ces questions. Mais les enquêtes qui sont maintenant en cours devront permettre d’élucider la situation. Ainsi, Vital Kamerhe qui rejoint la tête de l’Assemblée nationale après 15 ans réalise que la sécurité demeure la principale préoccupation des Congolais.
Benjamin Mulumba