Agression rwandaise à l’Est de la RDC : Christophe Lutundula s’en prend au secrétaire général de l’EAC

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Invité à l’habituel briefing lundi 13 février, le vice-premier ministre, ministre des affaires étrangères Christophe Lutundula n’a pas ménagé le secrétaire général de la communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), Monsieur Peter Mutuku Mathuki. Alors que ce dernier s’est illustré par des correspondances qui ne disent pas leur nom, au sujet de la position de la RDC sur certains préalables à respecter dans le déploiement de cette force, le chef de la diplomatie congolaise a révélé que le communiqué final du sommet extraordinaire des chefs d’État de l’EAC du samedi 4 février dernier à Bujumbura n’a pas traduit le point de vue du gouvernement congolais.

« C’est comme ça qu’on s’est retrouvé à Bujumbura samedi 4 février. Nous étions là. On a discuté et je vous épargne les factuels pour passer à l’essentiel. Il y a un communiqué qui est sorti, qui ne reflétait pas le débat en tout cas, qui ne reflétait pas notre point de vue…J’ai fait avec l’autorisation de mes supérieurs hiérarchiques un communiqué, au nom du gouvernement, pour recadrer ce qui a été décidé », a déclaré Christophe Lutundula Apala sous un ton ferme.

Loin de garder sa langue en poche, il est revenu sur les manœuvres mises en œuvre par Peter Mutuku Mathuki depuis la rencontre des chefs d’Etat de l’EAC en marge de la COP27 de Charm el-Cheikh en Égypte. Ce dernier avait tenté de flouer le gouvernement de la RDC quelques mois plus tôt.

«…Nous étions là et nous avons fait de remarques. Il nous a été rassuré que la version qui va sortir sera corrigée notamment sur la question du cessez-le-feu. Quelle n’a pas été notre surprise très désagréable de voir que le secrétaire général de l’EAC, monsieur Manthuki en a fait de sa tête! Je suis le ministre des Affaires étrangères. On va lui rapporter, il va lire. Qu’il cesse de faire ça !», a-t-il dénoncé.

Christophe Lutundula est formel quant aux exigences de la République Démocratique du Congo. D’abord la confiance, le retour des déplacés chez eux et le retrait des terroristes du M23 avant tout autre procédé.

« Pour nous, a-t-il renchéri, la condition du climat de confiance, cessation des hostilités (…), retrait du M23 et de l’armée rwandaise des zones occupées, retour des compatriotes à leurs domiciles…Ça ne sert à rien de donner l’impression de faire de pièces de théâtre. Vous ne pouvez construire une perspective de paix que s’il y a confiance mutuelle et engagement », a fait savoir Christophe Lutundula Apala.

Marc Valentin Kalcind