A Lubumbashi, le président Tshisekedi dénonce les manipulations autour du débat constitutionnel
Lors d’un meeting tenu à Lubumbashi, le président Félix Tshisekedi a exprimé sa préoccupation face à certains discours qu’il juge dangereux, même lorsqu’ils émanent de figures religieuses influentes. Il a critiqué des déclarations affirmant que les Congolais n’ont pas le droit de débattre sur leur constitution.
« Quel est ce peuple qui n’a pas le droit de se remettre en question et de redéfinir ses orientations ? », a-t-il interrogé, rejetant les interprétations liant ses propos récents à Kisangani à une éventuelle tentative de briguer un troisième mandat présidentiel.
Tshisekedi a également fustigé une opposition qu’il accuse de manipuler l’opinion publique en entretenant ce qu’il qualifie de fausse polémique. « Cette opposition, qui n’a rien à proposer et qui avait essuyé un revers cinglant lors des dernières élections, instrumentalise la population en criant : “Non au 3e mandat”. Qui leur a parlé d’un 3e mandat ? », a-t-il déclaré avec fermeté.
Cette sortie intervient dans un climat politique déjà tendu, alors que des débats autour de réformes constitutionnelles suscitent de vives réactions au sein de la classe politique et de la société civile. Tshisekedi, tout en appelant à une réflexion nationale, insiste sur l’importance d’un débat serein et loin des manipulations populistes.
Ronsard Luabeya