RDC: Félix Tshisekedi dénonce le regard occidental sur les processus électoraux en Afrique

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Le président Congolais Félix Tshisekedi n’a pas hésité à dénoncer, ce samedi 04 mars, le paternalisme occidental sur l’Afrique. C’est lors de la conférence de presse tenue conjointement avec son homologue français Emmanuel Macron en visite à Kinshasa. Face à une question sur la tenue des élections en République démocratique du Congo, le président Congolais a d’abord laissé entendre que le regard sur l’Afrique devrait changer et que les dirigeants occidentaux devraient traiter leurs partenaires africains avec respect.

Félix Tshisekedi a critiqué le discours occidental qui tend à stigmatiser des progrès socio-politiques en Afrique. «Je crois qu’il doit y avoir du respect dans la considération que nous avons les uns envers les autres. Nous n’avons aucunement l’intention de galvauder l’opinion de nos électeurs», a dit le président Félix Tshisekedi.

Et d’ajouter : « le processus électoral est entamé. Nous avons tiré suffisamment la sonnette d’alarme pour dire que s’il y a risque de dérapage, ce n’est pas à cause des autorités du pays, ni des responsables de la CENI. C’est simplement du fait que nous sommes agressés par le Rwanda»

Tout insistant sur le respect que l’occident devrait avoir envers l’Afrique, Félix Tshisekedi précise que lorsqu’il y a des irrégularités aux USA ou en France à l’époque de l’ancien président Chirac, on n’a jamais parlé de compromis à l’américaine ni à la française. Il s’est dit étonné de la façon dont les dirigeants européens voient la situation lorsqu’elle se passe en Afrique.

Félix Tshisekedi a voulu ainsi attirer l’attention non seulement du président français, mais aussi de la communauté internationale sur l’impact qu’aurait la guerre à l’Est sur les élections prévues en décembre prochain.

«L’agression qui a fait suite au déplacement massif des populations qui pourraient être en ce moment en train d’être enrôlées, mais qui malheureusement ne peuvent pas à cause du fait qu’elles sont loin de leurs bases. Il y aura du retard dans l’enrôlement des électeurs. Et s’il y a du retard dans l’enrôlement, il y a le retard dans le vote de la loi sur la répartition des sièges. Parce que c’est très important. C’est en juin qu’elle doit intervenir», a fait savoir Félix Tshisekedi.

Cette conférence s’est tenue après un tête-à-tête entre les deux présidents Félix Tshisekedi et Emmanuel Macron. Lequel a porté sur des questions de coopération bilatérale et économique pour leurs deux pays.

Ronsard Luabeya