Nord-Kivu: 5 morts et 15 blessés, bilan de l’attentat à la bombe dans une église à Kasindi

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Un attentat à la bombe a été commis ce dimanche contre une église dans la région du Nord-Kivu, en République démocratique du Congo (RDC). Le porte-parole militaire congolais Antony Mualushayi a déclaré qu’il s’agit d’un acte terroriste qui s’est produit dans une église de la ville de Kasindi, qui se trouve à la frontière avec l’Ouganda voisin. Au moins cinq personnes ont été tuées et 15 autres blessées.

Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent des corps sur les bancs et du sang sur le sol. Une autre montrait des victimes ensanglantées portées et soignées par des passants à l’extérieur de l’église. « Les services de sécurité ont déjà pris le contrôle des lieux et les blessés ont été évacués vers des établissements de santé locaux », a déclaré le porte-parole militaire. Une enquête est en cours, a-t-il indiqué.

Les Forces démocratiques alliées (ADF), que le groupe État islamique revendique comme son affilié en Afrique centrale, sont actives dans la région du Nord-Kivu, où a eu lieu l’attentat à la bombe. « Malgré les mesures de sécurité mises en place, les premières indications montrent que ce sont les ADF qui sont derrière cet attentat à la bombe », a déclaré M. Mualushay, sans fournir de preuves à l’appui de son affirmation. 

L’ADF n’a pas encore commenté l’attentat. Ce serait la première fois que les ADF visent Kasindi depuis que le groupe a intensifié ses attaques dans la région en 2014, a affirmé l’administrateur territorial local Charles Omeonga.

Les ADF ont prêté allégeance à l’État islamique en 2019 et sont accusés d’avoir tué des centaines de villageois lors de fréquents raids au cours des deux dernières années. La RDC et l’Ouganda ont lancé une opération militaire conjointe en 2021 pour cibler les ADF. 

Ronsard Luabeya