Martin Fayulu monte au créneau contre Félix Tshisekedi : « Je suis le commandant du peuple, nous allons lui prouver qu’il n’est pas Dieu sur terre »
Dans un contexte politique déjà tendu en République Démocratique du Congo, l’opposant Martin Fayulu a, ce lundi, fait une déclaration retentissante concernant la présidence de Félix Tshisekedi et les débats entourant une éventuelle modification de la Constitution.
Lors d’une intervention publique, le leader de la Dynamique de l’opposition et figure emblématique de la coalition Lamuka a réaffirmé sa détermination à s’opposer fermement à tout projet visant, selon lui, à pérenniser Félix Tshisekedi au pouvoir. « Je vais être au devant des manifestations pour barrer la route à Tshisekedi. Il me connaît, je suis le commandant du peuple. Il se croit Dieu sur terre, nous allons lui prouver qu’il ne l’est pas », a déclaré Martin Fayulu avec véhémence.
Une opposition farouche à la révision constitutionnelle
Ces déclarations interviennent alors que des rumeurs circulent sur une potentielle modification de la Constitution pour favoriser un second mandat de Félix Tshisekedi ou pour étendre les prérogatives du président. L’idée d’une telle réforme suscite déjà des réactions houleuses au sein de l’opinion publique et de la classe politique congolaise.
Martin Fayulu, qui conteste encore les résultats de l’élection présidentielle de 2018, perçoit cette initiative comme une tentative de museler la démocratie. Il accuse Félix Tshisekedi de vouloir « régner en monarque absolu » et d’agir contre les intérêts du peuple congolais.
Un appel à la mobilisation populaire
Dans son allocution, Fayulu n’a pas mâché ses mots, appelant le peuple congolais à descendre massivement dans les rues pour empêcher toute manœuvre visant à modifier la loi fondamentale. « Nous devons défendre notre démocratie et empêcher toute dérive dictatoriale. C’est le moment de montrer que la souveraineté appartient au peuple », a-t-il martelé.
L’homme politique a également exhorté les organisations de la société civile et les partis d’opposition à unir leurs forces pour faire front commun. Selon lui, seule une mobilisation citoyenne massive peut faire reculer les « tentations autocratiques » qu’il impute à l’actuel chef de l’État.
Tensions croissantes sur la scène politique
Ces prises de position radicales risquent d’attiser davantage les tensions politiques à l’approche des prochaines échéances électorales. Alors que la majorité présidentielle défend son bilan et appelle à la stabilité, l’opposition, incarnée par Martin Fayulu et d’autres figures, insiste sur la nécessité de réformes profondes pour garantir des élections libres et transparentes.
Dans un climat où les institutions sont souvent remises en question, la confrontation entre Martin Fayulu et Félix Tshisekedi pourrait marquer un tournant décisif pour l’avenir politique de la RDC.
L’opinion publique, pour sa part, reste divisée. Si certains saluent la posture combative de Fayulu, d’autres appellent à privilégier le dialogue pour éviter que le pays ne sombre dans une nouvelle crise politique.
Ronsard Luabeya