Kasaï oriental : Un policier tire sur un élève en pleine manifestation

Listen to this article

Un policier de garde de l’école primaire Lumanu a ouvert le feu sur les élèves qui manifestaient dans les rues et la balle a atteint l’un d’entre eux au flanc gauche, rapporte son collègue.

Ils sont descendus au gouvernorat de province avec la douille de la balle à main. Après avoir effectué le tour du gouvernorat, ils ont tenté d’accéder à la cours mais en ont été empêché par la police.

 » Nous sommes venus voir le gouverneur pour lui montrer la balle qu’on a tirée sur notre collègue par le policier de l’école primaire Lumanu. Nous sommes désolés. Ils nous ont tiré dessus. Pourquoi ont-ils fait ça ? Mais les policiers ici( gouvernorat) refusent qu’on voient le gouverneur » a dit le jeune élève exhibant la douille de la balle.

Dans la foulée, les jeunes écolières ne savent pas retenir leur souffle.

 » Notre collègue est resté par terre tout saignant. Ce n’est pas possible. C’est injuste » s’inquiète l’une d’elles. Et l’autre d’ajouter  » nous étions aussi sortis sous la pression des élèves d’autres écoles. Nous sommes aussi partis à Lumanu pour leur dire de sortir. Mais pourquoi tirer des balles sur nous? Nous n’avons ni arme ni quoi à main, pourquoi nous faire ça ? « 

En rappel c’est depuis le mercredi 18 septembre que les manifestantions des rues ont été enregistrées sur l’ensemble de la ville de Mbujimayi. Les raisons de ces manifestations sont multiples et diversifiées.
Selon une première version, les élèves de la 7ème et 8 ème des écoles publiques sont mécontents de la décision du ministre de l’EPSP de limiter la gratuité de l’enseignement à la 6 ème. Ils ont alors décidé d’aller sortir les élèves des écoles privées pour qu’ils s’associent à leur revendications. Une deuxième version parle plutôt des élèves qui réclament l’amélioration des conditions salariales des enseignants étant donné que ces derniers ont touché à leur salaire comme par le passé.
L’autre version avancée est celle des élèves des écoles privées qui exigent le rabais des frais scolaires.

La journée s’est très vite transformée en  » journée sans écoles « . Les élèves perceptibles en masse sur les grandes artères de la ville se sont mis à sortir leurss collègues d’autres écoles qui étudiaient calmement. Ils ont procédé au jeu des pierres et projectiles pour sommer leurs collègues à les rejoindre sur la rue.

Jusqu’à présent, aucune autorité ne s’est prononcée sur la situation. Pendant ce temps, les choses changent de couleur avec cet incident enregistré ce jeudi.

Coulisses.net