Kasaï oriental : Quand des cachots de l’ANR fonctionnent encore

Kasaï oriental :  Quand des cachots de l’ANR fonctionnent encore
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La question de l’existence des cachots de l’ANR a refait surface, en province, après l’arrestation d’un agent de sécurité privée, commis à la sécurité du Shop FTM.

Cet agent appartenant à « Lions Service Security » commis à la sécurité du shop « FTM » situé sur l’avenue Inga, commune de la Kanshi, dans la ville de Mbujimayi a été arrêté le dimanche 14 juin dernier sur son lieu de travail sur ordre du Directeur Provincial de l’ANR.

En effet, le péché de M. Jeannot Kabangu Kanyinda, brutalisé en pleine journée et conduit au cachot de l’ANR, est d’avoir demandé au Redoc et à son épouse de se laver les mains en respect aux mesures barrières contre la Covid19 et se faire prélever la température. En plus, cet agent de sécurité a reproché au couple du Redoc d’avoir utilisé l’estrade de sortie pour accéder au shop, sans tenir compte des consignes et mentions placées au mur. Pris de colère, le Redoc a téléphoné à un agent de son service, malgré les supplications du responsable du shop, de la gérante et le pardon du jeune homme. Ce dernier a débarqué et a acheminé le pauvre Jeannot Kabangu au cachot où il a d’abord passé 3 jours.

Selon maître Jimmy Bashile qui s’est confié ce samedi 11 juillet, la victime serait soumise aux « tourtures physiques, tel que le coucher en même le sol, sur un pavement en ciment trempé d’eau, lui imposant de dire qui lui aurait donné l’ordre de se jouer des autorités, en plus, il l’auraient fait inhalation des substances inconnues pouvant être nuisibles à la santé, après avoir été soumis à un interrogatoire sous des douleurs atroces des matraques reçues ».

Maître Jimmy Bashile qui suit de près le dossier, indique que le Redoc a amené le jeune homme devant la justice militaire(à l’auditorat militaire), l’accusant d’avoir des effets militaires. L’objectif selon lui, est de solliciter sa couverture. Une fausse raison, précise l’avocat de la victime, qui dit détenir les preuves(vidéos, photos) de toute la scène. « Dans une diversion, la victime sera mise en détention préventive à la prison centrale de Mbujimayi », ajoute-t-il.

Cette situation a été condamnée le 26 juin dernier, jour de la commémoration de la journée internationale pour le soutien aux victimes de la torture, à travers un communiqué de presse conjoint du collectif des organisations de promotion et défense des droits de l’homme du Kasaï oriental.

Coulisses.net

Rédaction

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