Kasaï oriental : Mbujimayi sans eau ni électricité depuis deux semaines

Kasaï oriental : Mbujimayi sans eau ni électricité depuis deux semaines
Le Boulevard Laurent Désiré Kabila dans la Commune de Diulu, ville de Mbuji-Mayi (Kasaï Oriental).
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Depuis deux semaines, la ville de Mbujimayi est dans le noir. Plusieurs quartiers ne sont plus desservis en courant électrique. Pour cause, les deux turbines qui tournaient à la centrale hydroélectrique sont toutes tombées en panne, renseigne ENERKA, la société affiliée à la Miba qui dessert une grande partie de la capitale diamantifère en énergie électrique.

Les efforts sont en ce moment consentis en vue de faire tourner la seule qui peut être récupérable, affirment les responsables de cette société. Cette situation impacte négativement sur le quotidien des Mbujimayiens. La plupart se plaignent de l’absence de l’énergie électrique.

Les Mbujimayiens impactés

Le courant électrique est une nécessité pour les Est-Kasaiens, surtout ceux qui vivent dans la ville de Mbujimayi. Beaucoup d’activités économiques se trouvent impactées par cette situation. François Mukendi tient une cabine téléphonique. A part la vente des crédits, il a eu également la géniale idée de charger les téléphones. Placée le long de l’avenue Inga, communément Ngalula Mpandajila, sa cabine est énormément sollicitée. Lorsqu’il y a du courant, il peut charger près d’une trentaine de téléphones par jour. Ce qui lui permet de doubler son chiffre d’affaires.

Cependant, depuis cette pénurie sur la ville, les choses sont devenues difficiles pour lui, affirme-t-il. Le jeune François, 25 ans, se dit vraiment préoccupé et demande que des solutions soient trouvées en toute urgence. « Je suis jeune. J’essaie de me débrouiller tant soit peu. Les autorités doivent très souvent penser à nous qui tenons les petits commerces. Nous avons besoin du courant faire fonctionner nos activités et du soutien de nos autorités », s’est-il exprimé.

Il n’y a pas d’eau

Il est vrai que beaucoup de secteurs de la vie sont directement impactés par cette crise, mais il se trouve que les choses se sont aggravées avec la carence en eau potable sur la ville. La Regideso n’est plus capable d’approvisionner plusieurs quartiers sous sa couverture. Sur Top Congo, le directeur provincial de cette société a affirmé qu’il y a eu panne à la station des pompages et que la situation a également empiré lorsque l’ENERKA est actuellement dans l’incapacité d’offrir ses services à l’ensemble de la population.

En attendant, ce sont les Mbujimayiens qui en paient les frais. Les femmes et les enfants sont obligés de parcourir de longues distances pour puiser de l’eau dans des quartiers que la REGIDESO essaie de desservir suivant ses moyens. Un bidon d’eau se négocie en ce moment à 1000 FC, voire 1500 FC. Des prix qui ne sont pas à la portée de tout le monde.

Ronsard Luabeya

Rédaction

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