Kasaï oriental : Les parachutés du SECOPE saisissent le ministre de l’EPST pour faire appliquer l’arrêté les nommant

Kasaï oriental : Les  parachutés du SECOPE saisissent le ministre de l’EPST pour faire appliquer l’arrêté les nommant
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Les agents et cadres parachutés au service de contrôle et paie (SECOPE) à l’enseignement primaire secondaire et technique (EPST) ont saisi le ministre de tutelle pour faire appliquer l’arrêté ministériel les nommant.

Dans un mémorandum rédigé en sept points et adressé au ministre Willy Bakonga le 21 septembre dernier et dont une copie est parvenue à coulisses.net ce samedi 26 septembre, ces agents et cadres accusent le directeur provincial du SECOPE Kasaï oriental de s’être arrangé pour des « raisons inavouées », enfin de les maintenir »dans l’ignorance totale » de l’arrêté. Ils attestent par ailleurs qu’ils ont fait l’objet de séquestration et graves menaces, de la part des personnes dont ils attribuent l’appartenance au directeur provincial.

« Nous avons fait l’objet des graves menaces, d’injures publiques et des séquestrations répétées, par des personnes se revendiquant agents SECOPE, que seul le Diprosec peut mieux identifier », attestent-ils au 4 ème point de leur mémorandum, tout en déplorant le fait que cette maltraitance s’est passée « sous l’oeil totalement impuissant et complice du directeur provincial du SECOPE/Kasaï oriental 1 ».

Ces agents et cadres devenus tels par la force des choses, avouent paradoxalement que certains d’entre eux ont réussi à rencontrer le directeur provincial dudit service. Ce dernier leur a dit qu’il a reçu des fermes instructions de la part du ministre provincial de l’éducation lui demandant de surseoir à l’exécution dudit arrêté, au motif qu’il a été pris en violation de la loi. Un refus d’exécution de la décision du ministre de l’EPST qu’ils qualifient de « violation de leurs droits garantis par la constitution » (art 13 et 193) et constitue « l’infraction d’atteinte aux droits et libertés », leur reconnus par les lois du pays.

Désignés et affectés à la direction provinciale du SECOPE Kasaï oriental 1, sans respect de la procédure en matière, ces agents et cadres parachutés, ont choisi de faire recours au ministre qui les porté à ce service. Ils n’y sont pas allés par le dos de la cuillère. « Nous sollicitons vivement votre implication personnelle pour l’application effective de l’arrêté en cause », lit-on au septième et dernier point de leur mémorandum.

Rappelons que les agents et cadres repris sur l’arrêté N°MINEPST/CABMIN/0446/2020 du 20 mars 2020 avaient déclaré, lors de leur présentation à l’office du SECOPE, avoir été parrainés par l’ancien gouverneur de province pour obtenir l’affectation à ce service chargé du contrôle de la paie des enseignants. Ce que ce dernier avait démenti par le biais de l’un de ses proches. Sans être passés par la direction provinciale du SECOPE, sans avoir été au préalable recensés, sans avoir déposé au préalable un seul dossier au bureau du SECOPE, sans avoir obtenu la commission d’affectation, ces agents et cadres se sont tout simplement retrouvés sur l’arrêté désignant et affectant le personnel au service précité.

Marc Valentin Kalcind

Rédaction

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