Kasaï oriental : les agents et cadres de l’EPST exigent le maintien de leur Inspecteur principal provincial
Les agents et cadres de la sous-division provinciale de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique (EPST) du Kasaï Oriental se sont rassemblés en nombre, le lundi 28 octobre, pour manifester leur opposition au transfert de leur Inspecteur Principal Provincial (IPP) vers une autre région. En effet, un arrêté signé récemment par la ministre de l’Éducation nationale prévoit le déplacement de l’actuel IPP vers la province du Sud-Ubangi.
En poste depuis près de 11 mois, cet inspecteur principal a gagné la reconnaissance de ses collaborateurs grâce à ses efforts pour améliorer les conditions de travail. Il a, entre autres, lancé des initiatives visant la construction de nouveaux bureaux destinés aux agents de l’EPST, un projet très attendu dans la région. Considérant son investissement et les projets en cours, les agents de la sous-division provinciale demandent son maintien pour lui permettre de mener à terme les initiatives déjà amorcées.
Dès les premières heures de la matinée, les agents se sont massés aux portes des bureaux administratifs, refusant d’assurer leurs tâches quotidiennes en signe de protestation. Cette mobilisation a paralysé les activités au sein de la sous-division durant toute la journée, laissant transparaître une détermination collective à faire entendre leur mécontentement. «Nous ne voulons pas voir notre inspecteur partir alors qu’il s’est engagé pour l’amélioration de nos conditions de travail», a déclaré un des manifestants, témoignant de l’impact positif que l’IPP a eu dans la sous-division.
Ce transfert suscite des interrogations parmi les agents, qui craignent une rupture dans les efforts de développement entrepris par leur IPP. Pour eux, l’arrivée d’un nouveau responsable pourrait ralentir, voire mettre en pause, les chantiers en cours, d’où leur souhait de voir leur inspecteur rester en poste jusqu’à la finalisation des projets en cours.
Le mouvement de contestation au Kasaï Oriental souligne une fois de plus les tensions liées aux décisions de mutation dans le secteur éducatif en République Démocratique du Congo, notamment lorsqu’un responsable a su gagner la confiance de ses équipes grâce à des actions concrètes.
Les manifestants appellent les autorités à reconsidérer cette affectation pour permettre la continuité des projets initiés dans la région. Cette situation pourrait inciter les décideurs à évaluer davantage l’impact de chaque mutation au sein de l’administration éducative, particulièrement dans les zones où des projets structurels sont en cours.
Les prochains jours seront décisifs pour l’avenir de l’IPP et des initiatives en cours dans le Kasaï Oriental. Les agents espèrent que leur mobilisation attirera l’attention de la ministre de l’Éducation nationale et permettra de reconsidérer une décision qu’ils jugent prématurée et contraire à l’intérêt des services éducatifs locaux.
Ronsard Luabeya