Kasaï oriental : la production de la MIBA à l’arrêt depuis deux mois

Kasaï oriental : la production de la MIBA à l’arrêt depuis deux mois
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La santé de la société minière de Bakwanga MIBA SA se détériore davantage. La situation devient de plus en plus catastrophique que plus personne ne voit venir le salut. En dehors de la misère indescriptible qui frappe les travailleurs de cette société le comité de gestion mis à part, la géante minière de Bakwanga ne produit pas depuis bientôt deux mois.

Selon plusieurs sources contactées par votre rédaction, la dernière vente remonte à mars dernier. Tout le mois d’avril et mai finissant, la MIBA SA n’a pas produit. Cependant les causes de cet arrêt ne sont pas clairement étayées. Certains évoquent le manque d’intrants dont le carburant. D’autres par contre dont état d’une mégestion de la part de l’actuel comité de gestion.

« Cela fait presque deux mois que la production est à l’arrêt; Le DG n’est pas intéressé par cette question. C’est un indice de mégestion que l’on constate que les recettes de la dernière vente des diamants du mois de mars dernier ont été dilapidés et n’ont servi qu’à effectuer les dépenses inutiles, le paiement de frais de missions improductives, la corruption pour se maintenir aux affaires. Aucune priorité en mine n’a été privilégiée ( pas de carburant, pas de transport du personnel, pas d’engins). Paulin Lukusa n’attend que la manne financière qui viendrait de Nicolas Kazadi, ministre des finances pour payer les salaires. », révèle une source en interne.

En début de cette semaine, le mouvement citoyen lutte pour le changement (Lucha) a appelé le Chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo à tenir sa promesse de relancer cette société considérée comme poumon de l’économie Est-Kasaïenne. Cependant, ce mouvement pro démocratie qui ne cesse de dénoncer depuis des années la mégestion de l’actuel comité de gestion de la MIBA réitère son vœu de voir un audit financier diligenté par le gouvernement.

« La LUCHA invite le président de la République de bien vouloir tenir sa promesse électorale de relancer la société Minière de Bakwanga. Aujourd’hui près de 2000 travailleurs de la MIBA et leurs dépendants restent suspendus à une parole leur donnée par le président de la république et il est temps que cette promesse soit tenue. Au gouvernement, nous réitérons notre appel à diligenter des audits financier, technique et administratif comme préalables pour éclairer objectivement toute initiative de relance et établir les responsabilités des dirigeants coupables des pratiques mafieuses documentées notamment par un rapport de l’IGF», lit-on dans le communiqué de presse de la Lucha.

Ces malversations ont été aussi décriées par les lanceurs d’alerte dont l’ingénieur Sangani qui a été mis à porte de la MIBA injustement avant d’aller mourrir à la Lubumbashi. Toutes les accusations portées contre le comité de gestion sont toujours perçues comme un chantage du côté de la MIBA. Jusqu’à présent, la réaction face à cette nouvelle vague d’accusations se fait toujours attendre.

Marc Valentin Kalcind

Rédaction

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