Kasaï oriental: La Lucha et les lanceurs d’alertes exigent plus qu’une suspension du conseil d’administration et de la direction générale de la MIBA

Kasaï oriental: La Lucha et les lanceurs d’alertes  exigent plus qu’une suspension du conseil d’administration et de la direction générale de la MIBA
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Dans une conférence de presse conjointe Mouvement citoyen Lutte pour le changement ( Lucha) – les lanceurs d’alertes de la MIBA ce vendredi 12 juin, les animateurs ont abordé la première partie de leur action sur les enjeux de l’heure au sein de la minière de Bakwanga. Ils saluent la mesure de suspension du conseil d’administration et de la direction générale de la MIBA le 29 mai dernier par le chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Ils estiment par ailleurs que la suspension à elle seule ne suffit pas. L’audit interne doit être mené pour rétablir les responsabilités et sanctionner les auteurs des vols massifs des diamants dans cette entreprise du portefeuille.

« La suspension à elle seule ne suffit pas. Elle risque de demeurer une action protocolaire si elle ne s’accompagne pas des actions disciplinaires dissuasives. C’est pourquoi nous exigeons un audit interne en toute transparence afin de dégager toutes les failles et d’établir les responsabilités, une façon de rectifier et sanctionner ceux qui auront eu à commettre des malversations », ont fait savoir Nicolas Mbiya de la Lucha et Claude Mianzuila Disimba expert et évaluateur du diamant brut et François Sangany Mbuy, ingénieur civil des mines lanceurs d’alertes de la MIBA.

Les organisateurs de cette conférence de presse évoquent plusieurs cas qui nécessitent une attention particulière. C’est notamment la gestion peu orthodoxe du prêt de 5 millions de dollars de la GCM, la disparition des pierres précieuses, etc. Ils martèlent sur l’implication de la justice dans les dossiers encore en veilleuse. « Nous rappelons aussi la nécessité de réactiver les actions judiciaires en suspens qui se devraient d’être amorcées par le procureur de la République, mais malheureusement n’ont jamais abouti », s’inquiètent-ils.

Mise en cause des prétendants au nouveau conseil d’administration de la MIBA

Nicolas Mbiya, Claude Mianzuila et François Sangany mettent en cause les prétendants au nouveau conseil d’administration de la minière de Bakwanga. Se référant à une correspondance adressée au gouverneur de province le 12 février dernier par un groupe d’anciens cadres de cette société, soucieux d’intégrer l’administration de la MIBA, les organisateurs de la conférence de presse étalent les tares du directeur administratif a.i, du directeur technique a.i et du directeur financier.

A les en croire, ces trois cadres de la MIBA qui se prévalent de la prétention de siéger au sein du nouveau conseil d’administration en vue de la formation, ont brillé par des « des actes fragrants de mégestion qu’ils ont eu à poser dans l’exercice de leurs fonctions ». Pour cette raison, ils appellent le gouverneur de province de leur barrer la route, car leur correspondance est « un acte de faux en écriture », dans la mesure où monsieur Paulin Lukusa Mudiayi, signataire de la correspondance adressée au gouverneur « n’a jamais été confirmé comme directeur administratif ». En plus, ces cadres de la société veulent seulement « maintenir la MIBA dans un cercle vicieux où seuls les magouilleurs sont les plus gagnants au détriment de 2000 employés de la MIBA et leurs dépendants ».

La Lucha et les lanceurs d’alertes de la MIBA appellent le chef de l’État à tenir compte de la compétence, l’expérience, l’intégrité et surtout de la dépolitisation du comité de gestion à venir pour garantir « un leadership fort et rassurant ». Aux députés nationaux, ils demandent un investissement pour « un plaidoyer désintéressé en faveur de la relance de la MIBA » et à la population du Kasaï oriental, ils invitent à « s’approprier cette période transitoire vers un nouvel élan et de jouer le rôle de sentinelle de son propre destin ».

Marc Valentin Kalcind

Rédaction

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