Kasaï oriental : la délégation de l’IITA présente ses projets de développement en cours d’exécution au gouverneur Mathias Kabeya

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Le Gouverneur de la province du Kasaï oriental Patrick Mathias Kabeya Matshi Abidi a reçu ce vendredi 01 juillet 2022 la délégation de l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA) dans la salle des réunions du gouvernorat de province en présence de la vice-Gouverneure Julie Kalenga Kabongo. Conduite par le chef de IITA Mbujimayi, Docteur Paul DONTSOP, la délégation a présenté à l’autorité provinciale cette structure, ses différents projets déjà amorcés et ceux à venir.

À en croire Dr. Paul DONTSOP, plusieurs activités sont déjà en cours d’implémentation notamment le projet sur la chenille légionnaire d’automne qui détruit la culture du maïs, et la striure brune qui attaque le manioc. Un autre projet va travailler sur l’amélioration du système semencier du maïs et du manioc en collaboration avec SENASEM, la SNV, les agents de la fédération des entreprises du Congo (FEC). À ceci s’ajoute le contrat signé avec le gouvernement de la RDC pour appuyer l’Agenda de Transformation de l’Agriculture initié par le président de la République.

« Nous allons commencer par renforcer le centre volontariste de Nkuadi donc les différentes activités fonctionnent à un rythme lent. Avec l’apport de IITA en collaboration avec BAB, les performances du centre seront améliorées. Nous travaillerons principalement sur les chaines de valeur maïs, manioc et soja. Il y a aussi un volet qu’on va ajouter, ça sera l’aquaculture ou nous allons fournir des solutions pour résoudre l’épineux problème des intrants à savoir les alevins et les aliments pour poissons », a-t-il confié à coulisses.net.

Et d’ajouter :

« Nous allons installer une écloserie qui produira environs 2 millions d’alevins par an, une usine de fabrication des palettes flottantes pour poissons qui fera environs une tonne de palette par heure et encadrer les acteurs tout le long de la chaîne de valeur piscicole y compris les gens qui sont dans la production dans les étangs, sur les lacs, et aussi les gens qui vont se lancer dans la transformation (en poissons salés, fumés, etc.) ».

Déjà la semaine passée, une équipe de plusieurs experts du domaine de l’aquaculture a fait le tour de la province en compagnie de la division provinciale de pêche et élevage. Elle est allée notamment au lac Munkamba, à Tshiala et dans certaines rivières de Tshilenge. Cette délégation a aussi visité les acteurs œuvrant dans le domaine d’aquaculture.

Agriculture

Au sujet de l’agriculture, Docteur Paul DONTSOP a révélé que l’IITA a déjà commencé à préparer les champs pour la prochaine saison culturale de septembre. Plus de 150 hectares sont déjà labourés sur le site de Nkuadi avec projection de labourer plus de 1000 hectares cette saison. Ensuite, plus de 15 tonnes des semences de maïs a rendement sont déjà disponibles dans la province.

Difficultés rencontrées

L’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA) fait face à plusieurs défis dans la mise en œuvre de ses activités. C’est d’abord l’état délabré des routes en l’occurrence celle reliant Mbujimayi au lac Munkamba.

« selon les études effectuées, le lac Munkamba regorge un grand potentiel pour la production de la quantité de poissons capable de nourrir la ville de Mbujimayi. Mais l’état de la route n’est pas bon. Il risque d’impacter d’abord sur le transport des alevins et ensuite sur les prix de vente très élevés », a-t-il révélé.

Une autre difficulté éprouvée c’est le manque d’énergie pour faire fonctionner les usines de transformation de manioc et maïs installées à Nkuadi. Ils ont proposé au Gouverneur Patrick Mathias Kabeya deux moyens. Le premier est de trouver des voies et moyens pour transporter l’énergie du barrage de Tshiala vers Nkuadi. Le deuxième moyen est d’utiliser la rivière qui est au niveau de Nkuadi et qui a un bon débit pour générer de l’énergie qui pourra servir et à la station de Nkuadi et aux populations environnantes.

À en croire Dr. Donstop, ils ont reçu de l’autorité provinciale deux choses. D’abord son accompagnement à ce projet. Ensuite, sa disponibilité et du gouvernement provincial à contribuer à l’augmentation des activités pour un grand impact. « On a trouvé en lui quelqu’un qui était attentif et qui était positif à ce qu’on est en train de faire », a-t-il conclu.

Marc Valentin Kalcind