Kasaï oriental : Jeannette déplore les conflits dans les territoires et appelle la population au calme
Listen to this articleLa Gouverneure intérimaire du Kasaï oriental Jeannette Longa Musuamba est rentrée à Mbujimayi ce jeudi 19 mai au moment où les conflits communautaires écument certains territoires de la province. Informée de la situation depuis qu’elle était encore à Kinshasa, elle condamne énergiquement cette attitude et invite les uns et les autres à la culture de paix.
Se confiant à coulisses.net, Longa Musuamba félicite les services de sécurité pour la paix maintenue. Elle appelle par ailleurs la population au calme et à la cohabitation afin de construire la province. Elle renchérit que les troubles ne contribuent pas au développement.
« Ce que je peux dire à la population, c’est de rester calme parce qu’ en étant à Kinshasa, j’ai appris beaucoup de choses sur ce qui se passe dans nos territoires. Pour la vile de Mbujimayi c’est relativement calme. Mais c’est plutôt dans nos territoires où il faut vraiment tirer les oreilles de ceux là qui se battent tout le temps. Ce n’est pas le temps de se battre, c’est le moment de construire. Je dis merci surtout aux services de sécurité parce qu’ils ont bien gardé la province », a-t-elle confié.
La Cheffe de l’exécutif provincial déplore le fait que les chefs coutumiers ne veulent pas une cohabitation. « Ils s’affrontent, s’entretuent et fuient. Mais l’ennemi qui vous voit fuir là, viendra prendre ce sol à un moment où vous ne vous attendez pas. Quand il aura pris ce sol, il sera difficile de venir le déloger. Vivons en paix pour aider le Chef de l’État dans sa mission de rechercher de la paix dans notre pays », a-t-elle exhorté.
La situation la plus dramatique parmi les conflits enregistrés dans les territoires du Kasaï oriental, c’est celle du territoire de Katanda où les communautés locales ne cessent de s’affronter. Les Bena Kapuya de mèche avec les Bena Mwembia, n’ont pas encore dit leur dernier mot dans leur attaque contre les Bena Nshimba. À l’heure actuelle, plusieurs déplacés internes sont sans abris. Certains passent nuit dans des écoles et des églises, loin de leurs habitations qui ont été incendiées.
Marc Valentin Kalcind
