Kasaï oriental: Elie Mutombo aux confessions religieuses, « il faut prouver la proximité de Kadima avec Félix Tshisekedi»

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Le 28 juillet dernier, les huit confessions religieuses ont eu pour mission de designer le futur président de la Ceni. Mais elles restent divisées autour des critères de sélection du candidat idéal. Depuis, il n’y a pas eu de fumée blanche.

Le manque de consensus a compliqué le processus de désignation. L’une des raisons du manque de consensus, c’est la candidature de Dénis Kadima. Celui-ci est jugé proche du président Félix Tshisekedi par l’église catholique et l’ECC.

Cette proximité doit être prouvée, lance Elie Mutombo, secrétaire chargé du budget à la ligue des jeunes, fédération de Mbujimayi. Il estime que les deux confessions qui réfutent la candidature de Dénis Kadima doivent en apporter la preuve.

« Denis Kadima doit être écarté si sa proximité avec le Président Félix Tshisekedi est prouvé, mais dire que Kadima est proche de Tshisekedi sans en apporter la moindre preuve, puis faire recours aux rumeurs pour se justifier et vouloir persuader toute une République à vous croire au nom de l’Habit, c’est abuser de la confiance du peuple de Dieu afin d’arriver à faire disqualifier un candidat dans une compétition démocratique sur base de soupçon», laisse-t-il entendre.

Pour lui, « pareille attitude est non seulement inacceptable sur le plan de la logique mais injustifiable sur le plan du droit. Ça frise un agenda caché tendant à donner raison à ceux qui attestent que le rejet de Kadima est fondé sur base d’un argument tribal dissimulé dans la justification par le soupçon. C’est antidémocratique.»

Elie Mutombo s’interroge aussi sur la neutralité des autres candidats portés par les deux confessions religieuses.

« Quand nous suivons des révélations accusant certains candidats portés par d’autres confessions religieuses d’avoir tenté de briquer de postes aux élections législatives pour le compte de X ou Y Parti Politique dans le passé, sans que cela soit démenti, et que paradoxalement, ceci ne fait pas grand bruit, beaucoup de questions taraudent notre esprit», souligne-t-il.

A noter que le mardi 27 juillet, la réunion des confessions religieuses s’est terminée en queue de poisson. Six confessions religieuses avaient alors annoncé avoir désigné le candidat de leur plateforme à la présidence de la Commission électorale indépendante (CENI). Pour elles, Dénis Kadima était le candidat choisi. Cette désignation a eu lieu en l’absence de l’Eglise catholique et de l’Eglise du Christ au Congo (ECC). Le président et représentant légal de l’Eglise du Réveil du Congo, pasteur Dodo-Israël Kamba, avait, quant à lui, évoqué les exigences du temps pour justifier la désignation de leur candidat.

Ronsard Luabeya