Kasaï oriental : des jeunes nommés à la tête des ETD, quels défis peuvent-ils relever ?

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Le Président de la République Félix Tshisekedi a signé, vendredi, une série d’ordonnances nommant les maires de villes et leurs adjoints, les bourgmestres des communes et leurs adjoints, et les administrateurs des territoires et leurs adjoints. Nous ne savons pas si vous l’avez remarqué. Au Kasaï oriental, tous ceux qui ont été promus sont en majorité des jeunes.

Depuis des années, on a toujours parlé de conflits de génération entre les jeunes et les vieux. Que ce soit dans les entreprises privées ou publiques, le problème se pose avec acuité. Très souvent, les jeunes qui se démarquent par une forme de rupture avec le passé sont souvent mal vus par les plus âgés. Lorsqu’ils intègrent les entreprises, ils sont généralement critiqués pour leur manque de compétences et d’expériences. Ce qui effrite les relations entre les deux générations.

La lutte se poursuit même dans les institutions

Dans les sphères de prise des décisions, la catégorie jeune est la moins représentée. Alors que sur les 100 millions d’habitants que compte la République démocratique du Congo, les jeunes représentent 70% de la population congolaise. Mais ce sont eux qui sont mal représentés dans les institutions et veulent prendre leur place et décider pour eux-mêmes. A côté d’une lutte acharnée des femmes qui veulent une représentation de 50% dans les institutions, les jeunes ont encore du mal à atteindre la moitié. Car ils disent qu’ils sont encore moins entendus.

Bonne nouvelle au Kasaï oriental

Beaucoup de projets exécutés par les organisations non gouvernementales au Kasaï oriental ont parfois porté sur la participation des jeunes dans les institutions de prise de décision. Aujourd’hui, on peut peut-être se frotter les mains pour saluer l’exploit. La majorité de ceux qui ont été nommés à la tête des entités territoriales décentralisées sont des jeunes. Ce qui est une avancée significative par rapport au passé. Mais cela ne suffit pas, le challenge doit encore être relevé. Si par voie de nomination, les jeunes ont été entendus, il reste la voie électorale par laquelle les jeunes mériteront une place dans les assemblées provinciales et nationales. Et c’est encore un défi. Car les jeunes doivent faire plus preuve d’unité et démontrer leur capacité à élire par eux-mêmes leurs représentants.

Ronsard Luabeya