Kasaï-Oriental : Couvre-feu, « il y a la population avec sa résistance et la police avec le dérapage », Lazare Tshipinda

Kasaï-Oriental : Couvre-feu, « il y a la population avec sa résistance et la police avec le dérapage », Lazare Tshipinda
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Après un mois de couvre-feu, la population a du mal à s’adapter à cette mesure prise par le Chef de l’Etat, indique le ministre provincial de l’intérieur et sécurité, Lazare Tshipinda, ce jeudi 21 janvier, dans un entretien accordé à Coulisses.net.

A Mbujimayi, la liberté de mouvement est aujourd’hui restreinte à cause des mesures prises pour limiter la propagation de l’épidémie du coronavirus dans le pays. Pourtant, une certaine catégorie de la population qui mène des activités commerciales  aux abords des avenues se trouve pénalisée. Il est vrai que certaines gens affichent un peu de résistance. Mais, Lazare Tshipinda apprécie la situation de manière générale.

« Jusque là Chez nous, il y a peu de casses mais comme vous le savez ces genres de mesures, il y a toujours un peu de résistance, de l’incompréhension de la part des gens, même des forces de l’ordre que nous envoyons sur terrain pour faire exécuter ces mesures », a-t-il déclaré tout en déplorant le comportement de certains policiers.

« Les éléments de l’ordre nous donnent du fil à retordre, certains ne comprennent pas, il y a certains qui ont même crié que c’est le moment pour nous de survivre, qui se permettent de rançonner la population », lance le ministre.

M. Lazare Tshipinda dit avoir pris des mesures nécessaires avec les responsables de la police en vue de mettre fin à ces dérapages.

« Au début, les patrouilleurs, certains commençaient même avant 21heures et je crois que nous avons ouvert l’oeil, nous avons partagé avec les responsables de la police qui ont pratiquement mis un terme à cela, moi d’ailleurs il m’arrive de faire la ronde pour constater les dérapages. D’un côté il y a la population avec la résistance, de l’autre côté il y a la police avec le dérapage », dit le ministre qui souligne tout de même la résistance de la population par rapport aux mesures édictées.

« Du côté de la population, d’une manière générale elle n’a pas bien accueilli ça, une bonne frange n’a pas bien accueilli ça parce que la population veut être libre de mouvement, mais au moins la population respecte dans une bonne partie même si on peut dire à contre cœur », laisse-t-il entendre.

Ayant lui-même constaté les dérapages des forces de l’ordre sur terrain, le ministre provincial de l’intérieur et sécurité promet de mettre en place, sur base de l’arrêté du vice-premier ministre et ministre de l’intérieur et sécurité, un règlement pouvant conduire les éléments de la police sur terrain afin de lutter contre le récidivisme.

Patrick Kabuya

Rédaction

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