Kasaï : la société civile de Kamonia s’engage face à l’urgence environnementale provoquée par l’érosion
Les structures locales de la société civile et les responsables des confessions religieuses de Kamonia ont tenu, vendredi 15 novembre 2024, une rencontre cruciale pour aborder la dégradation alarmante de l’environnement dans cette commune rurale du territoire de Tshikapa, province du Kasaï.
Sous l’impulsion de Clément Yawudiko, coordonnateur territorial de la société civile force vive, les participants ont décidé de s’unir pour contrer les nombreuses têtes d’érosions qui ravagent Kamonia. « Aujourd’hui, le chef-lieu du territoire de Tshikapa fait face à une situation chaotique due à ces phénomènes, tandis que le gouvernement provincial reste inactif. Nous avons donc mobilisé une synergie d’acteurs locaux, notamment la société civile, les hommes de Dieu, les jeunes et d’autres composantes de la population pour discuter du développement de notre entité », a expliqué Clément Yawudi
Il a détaillé la gravité de la situation : « La commune rurale de Kamonia est menacée par 19 têtes d’érosions, mettant en danger des infrastructures clés comme les bâtiments administratifs, les hôpitaux et certaines habitations. Le ravin Karpate, le plus préoccupant, a déjà coupé une partie de la route menant à Tshikapa, perturbant la circulation et entraînant une flambée des prix des produits de première nécessité. »
Face à cette situation, les membres de la société civile ont décidé de prendre les choses en main. « Nous nous sommes engagés à cotiser des fonds pour entreprendre des travaux avec les mains-d’œuvre locales, afin de lutter contre ce fléau qui menace l’avenir de notre commune », a déclaré
Située à 75 kilomètres de Tshikapa, Kamonia subit les conséquences des pluies récentes, qui ont accentué l’érosion et aggravé la dégradation de son environnement. Malgré l’urgence, cette partie du territoire reste marginalisée par les autorités provinciales et nationales.
La mobilisation de la société civile et des communautés locales marque une étape importante pour répondre à cette crise. Cependant, des actions de plus grande envergure, impliquant les autorités publiques et des partenaires techniques, seront nécessaires pour garantir la durabilité des interventions.
Martin Nyamabu