Kasaï Central : Vagues de viols et scandales sexuels à Kananga, Nathalie Kambala exige des poursuites judiciaires

Une série d’actes de violences sexuelles et de dérives morales secouent actuellement la ville de Kananga, chef-lieu de la province du Kasaï-Central. Face à cette recrudescence alarmante, Nathalie Kambala, défenseure des droits des femmes et coordinatrice d’une organisation de la société civile, tire la sonnette d’alarme et appelle à des mesures fortes contre les auteurs présumés.
Parmi les cas les plus préoccupants figure celui d’un député provincial présumé, accusé d’avoir abusé sexuellement d’une mineure. D’après des sources locales, ce dossier aurait été étouffé, privant ainsi la victime de justice et alimentant un sentiment croissant d’impunité.
Autre fait tout aussi grave : un évangéliste de plus de 70 ans, époux d’une responsable d’une église locale, est accusé du viol d’une jeune fille de 16 ans. Ces agissements, qualifiés de « crimes contre l’intégrité physique et morale des filles et femmes de la province« , soulèvent une vague d’indignation.
À cette situation déjà tendue s’ajoute la circulation sur les réseaux sociaux de vidéos à caractère sexuel, impliquant deux responsables religieux. Une dérive qui, selon Nathalie Kambala, contribue dangereusement à la dépravation des mœurs et à la perte de repères dans la société.
Dans sa déclaration, Nathalie Kambala interpelle plusieurs instances :
- À l’Assemblée provinciale du Kasaï Central : elle demande l’ouverture d’une action disciplinaire et judiciaire contre le député cité, afin que justice soit faite et que l’institution législative ne devienne pas un sanctuaire de l’impunité.
- À l’archevêque métropolitain de Kananga : elle salue la suspension des religieux impliqués et l’exhorte à renforcer les mesures disciplinaires et morales au sein des églises. Elle appelle également les autres confessions religieuses à faire de même, afin de préserver la dignité du sacerdoce et de protéger les fidèles.
- Aux autorités judiciaires : elle les exhorte à engager sans délai des poursuites judiciaires contre tous les présumés auteurs de ces actes, dans le respect des procédures en vigueur.
« La justice doit passer. Il est impensable qu’en 2025, des enfants, des jeunes filles et des fidèles soient victimes de ceux censés les représenter ou les encadrer. L’impunité ne doit plus être la règle dans notre province », a déclaré Nathalie Kambala avec fermeté.
Alain Digital Mudiandambu