Ituri : le député Byaruhanga Floribert exige la destruction des bastions de la CODECO après un massacre à Djugu

Ituri : le député Byaruhanga Floribert exige la destruction des bastions de la CODECO après un massacre à Djugu
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Une nouvelle attaque sanglante attribuée à la milice CODECO a endeuillé le site de déplacés de Loda, dans le territoire de Djugu, en Ituri. Le député provincial Byaruhanga Semire Floribert, élu de Djugu, a vivement dénoncé ce massacre et appelé les autorités à agir avec fermeté pour éradiquer cette menace persistante.

Selon les premières informations, l’attaque aurait causé la mort d’au moins cinq personnes, un bilan susceptible de s’alourdir dans les heures à venir. Visiblement affecté, le député Byaruhanga a exprimé son indignation et son impuissance face à la répétition de ces atrocités.

« Nous venons auprès de votre micro avec les larmes aux yeux pour condamner, pour la énième fois, les massacres odieux subis par la population du site de déplacés de Loda. » a dénoncé l’élu du peuple.

Il a déploré l’inaction des autorités malgré les nombreuses alertes et recommandations formulées lors d’une récente mission d’évaluation de la situation sécuritaire dans la région de Fataki.

Byaruhanga Floribert a insisté sur la nécessité d’une action militaire plus agressive contre la milice. Selon lui, les dialogues entrepris pour convaincre les combattants de déposer les armes n’ont produit aucun résultat tangible. Il appelle les Forces armées de la RDC (FARDC) à collaborer avec l’armée ougandaise (UPDF) afin d’intensifier les opérations militaires.

« Il faut aller là d’où provient le danger. Tous les villages où se trouvent les CODECO doivent être ciblés, mais sans toucher aux civils. Ces miliciens ont leurs bastions. C’est là qu’il faut frapper. » a déclaré ce depuité provincial.

Il a par ailleurs salué l’intervention de l’UPDF qui a permis de limiter les pertes humaines lors de l’attaque de Loda. Tout de fois, ce depuité a fustigé l’inaction de la Mission des Nations unies en RDC (MONUSCO), dont un camp se trouve non loin du site attaqué.

« Nous remercions l’UPDF qui a agi rapidement pour limiter les dégâts. Mais nous déplorons que là où on a tué ces innocents, il y avait un camp de la MONUSCO tout proche. Pourquoi n’a-t-elle pas réagi ? » se demande Byaruhanga Semire Floribert

Dans la même journée du 25 mars, une autre attaque a été signalée à Djaiba. Des maisons ont été incendiées, et les assaillants ont pillé du bétail. Face à cette nouvelle violence, la population, paniquée, a tenté de se réfugier dans la base de la MONUSCO, mais en vain.

« Les déplacés ont fui vers l’enclos de la MONUSCO en quête de protection, mais les portes leur ont été hermétiquement fermées. » a-t-il signalé.

Le député Byaruhanga a également soulevé une interrogation troublante sur la réaction des autorités et de la communauté internationale face aux exactions de la CODECO.

« On ne comprend pas pourquoi, lorsque la CODECO tue, cela passe sous silence. Mais dès qu’elle est frappée, des communiqués sont publiés. Y aurait-il des complicités ? » s’interroge Byaruhanga Semire Floribert

Face à cette situation dramatique, l’élu de Djugu exhorte le gouvernement congolais à prendre des mesures décisives pour protéger les populations civiles et démanteler définitivement les bastions de cette milice meurtrière.

Jospin wa Jorkim

Rédaction

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