Accord RDC-Rwanda : « Nous ne voulons pas d’une paix façonnée par les élites » Un appel à une paix inclusive lancé par Thérèse Kayikwamba Wagner

Au terme de trois jours de négociations intenses à Washington, la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda ont signé vendredi 27 juin un accord de paix inédit, destiné à tourner la page de près de trente années de conflit dans la région des Grands Lacs.
Si le document signé sous médiation américaine et qatari marque une avancée diplomatique majeure, le message de la ministre des Affaires étrangères congolaise, Thérèse Kayikwamba Wagner, a donné à cette signature une profondeur humaine et politique particulière.
Dans un discours émouvant, la cheffe de la diplomatie congolaise a rappelé que la paix ne peut être un concept théorique imposé par le sommet, mais un processus vécu et bâti avec ceux qui en subissent les conséquences au quotidien.
« Nous ne voulons pas d’une paix façonnée par les élites nous voulons une paix réelle, vécue, partagée, construite avec nous », a-t-elle déclaré.
Son intervention, largement saluée, met en lumière les limites d’une paix strictement institutionnelle. Elle rappelle que le véritable succès de cet accord dépendra de sa traduction concrète dans la vie des populations concernées, de la restitution des terres abandonnées, de la réintégration des déplacés, de la sécurité dans les villages et des réparations pour les victimes.
EMM