RDC : Christophe Mboso déclare que la loi Tshiani n’engage pas son bureau de l’Assemblée nationale

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Le président de l’Assemblée nationale Christophe Mboso n’avait pas encore réagi à la proposition de loi sur la congolité, appelée « loi Tshiani ». Ce jeudi 20 avril, l’homme s’est permis un commentaire sur le sujet. Devant les députés nationaux réunis en plénière, le président de l’Assemblée nationale a déclaré que la proposition de loi avait déjà été rejetée par le bureau d’étude de la chambre basse du parlement, mais que c’est son auteur qui l’a reproposée au bureau d’étude.

Christophe Mboso explique que le bureau de l’Assemblée nationale ne devrait pas être visée dans cette affaire. Il affirme que si la proposition de loi est validée par le bureau d’étude, elle sera discutée en plénière.

« Pour qu’une proposition de loi passe, elle va d’abord au bureau d’étude. Quand le bureau d’étude rejette on ne peut rien. Cette proposition avait déjà été rejetée et on avait signifié à l’auteur que votre proposition énerve la Constitution. Mais si un député s’entête à déposer encore sa proposition ça n’engage aucun membre du bureau, ça n’engage que lui », a-t-il déclaré.

L’initiative parlementaire est portée par le député Nsingi Pululu qui a travaillé avec Noel Tshiani, homme politique qui fut candidat président malheureux en 2018 et ancien haut fonctionnaire à la Banque mondiale. Cette proposition consiste à verrouiller les fonctions clés de la République aux Congolais qui ne sont pas de mère et de père congolais.

La proposition dite aussi “Loi Tshiani” est désapprouvée par plusieurs organisations et personnalités socio-politiques du pays. La Nouvelle société civile congolaise, l’Association congolaise pour l’accès à la justice notamment, ont appelé les députés nationaux à rejeter cette proposition de loi qualifiée pour beaucoup de “ségrégationniste”. Elle est proposée par Noel Tshiani et portée par le député Nsingi Pululu.

Ronsard Luabeya