RDC: Adolphe Muzito déçu de l’attitude de Martin Fayulu qui ne se considérait plus comme président élu

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Adolphe Muzito n’est plus en bons termes avec Martin Fayulu. L’ancien Premier ministre a expliqué lors d’une conférence comment il a pris ses distances avec l’opposant Martin Fayulu avec qui il continue à constituer la plateforme Lamuka. Le leader de Nouvel Élan a indiqué que son partenaire de l’Ecidé ne se prenait pas, lui-même, au sérieux au moment que lui, en sa qualité d’ancien Premier ministre croyait en lui par principe républicain pour respecter la volonté exprimée par le peuple et qui donnait, selon lui, Martin Fayulu gagnant.

« Moi, en tant qu’ancien premier-ministre, je croyais en mon ami (Martin Fayulu, ndlr) en tant que chef de l’État élu, puisqu’il était élu en 2018. Mais finalement je me suis rendu compte que lui-même ne se considérait pas comme tel. Cela se traduit par le fait qu’il voyait en mon attitude de la faiblesse », a-t-il déclaré.

Adolphe Muzito a laissé entendre qu’il est resté au sein de Lamuka quand ses camarades Bemba et Katumbi sont partis, pour défendre la vérité exprimée par le peuple par principe républicain et non pour un individu. Il a ajouté qu’il est resté dans la plateforme Lamuka pour défendre la vérité et ses valeurs.

« J’ai des valeurs et ces valeurs veulent que je défende la vérité quoi qu’il en coûte. Si quelqu’un y voit de la naïveté alors je ne sais pas de quelle école politique il est », fait-il savoir.

Adolphe Muzito est également revenu sur la cérémonie de remise et reprise au sein de Lamuka par rapport à la présidence tournante. Il a expliqué qu’il y a des pratiques qui s’apparentent à de la malhonnêteté.

« Nous avons demandé aux amis de mettre sur papier (communiqué final dans le cadre de cette remise et reprise de ce jour, ndlr) ce qu’ils avaient déjà commencé et ils n’en veulent pas. Moi j’y vois de la malhonnêteté. Pourquoi vouloir camoufler une pratique qu’on a déjà pris l’habitude de faire pour que quand l’autre camp va aussi emboiter les pas, vous alliez crier au scandale», a-t-il précisé.

Ronsard Luabeya