RDC: A Paris, Félix Tshisekedi propose un filet de protection financière entre pays pour résister à la crise

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Le président Congolais Félix-Antoine a pris parole, mardi 18 mai, lors du sommet sur le financement des économies africaines, organisé à Paris sous l’initiative du président Emmanuel Macron. Comme président en exercice de l’Union Africaine, il plaide pour l’augmentation de Droit des tirages speciaux (DTS) du Fonds Monétaire International (FMI) à 33 milliards USD pour soutenir les économies africaines.

Félix Tshisekedi déclare que ce sommet est une grande opportunité pour l’Afrique en vue d’envisager la relance des économies africaines, qui sont actuellement affaiblies par la pandémie du coronavirus.

 » Et il y a cette proposition de DTS que nous apprécions énormément, mais qui risquerait d’être malheureusement insuffisante. Nous allons voir dans quelle mesure nous pouvons obtenir l’augmentation de ces DTS pour l’Afrique. Au dîner nous offert par le président Macron, nous avons visé le cap de 100 milliards », a-t-il déclaré.

L’an dernier, l’Afrique a connu une forte récession (-2,1 %). Selon le rapport de la Banque africaine de développement, le PIB du continent devrait renouer en 2021 avec une croissance de 3,4 %. Soit une prévision légèrement plus optimiste que celle du Fonds monétaire international (FMI), qui anticipait une croissance de 3,1 % dans ses prévisions de janvier. L’impact économique de la pandémie varie selon les pays.

Les pays exportateurs de pétrole devraient retrouver une croissance économique de 3,1 % en 2021, après une récession de -1,5 % l’an dernier. Les économies fortement dépendantes de l’exportation de matières premières devraient rebondir de -4,7 % en 2020 à 3,1 % cette année. Le géant économique sud-africain, après une récession de -8,2 % en 2020, devrait renouer avec une croissance de 3 %.

Et pour soutenir cet élan, les pays africains ont besoin des capitaux. Ce sommet organisé par Emmanuel Macron revêt donc toute son importance. D’ailleurs, Felix Tshisekedi a insisté sur la nécessité de voir, au niveau du continent Africain, précisément des communautés économiques régionales, comment proposer une sorte de filet de protection financière devant permettre de faire face à ce genre de crise.

Comme le président de la RDC, les dirigeants des pays africains qui ont pris part à ce sommet ont appelé le FMI à mettre en place une allocation générale de DTS de 33 milliards USD destinés à augmenter les avoirs des réserves des pays africains.

Ronsard Luabeya