Kasaï oriental: Vives tensions ce mardi entre les conducteurs motos et la police à Tshilenge

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La journée de ce mardi 15 octobre a été caractérisée par des vives tensions entre les conducteurs des motos de la cité de Tshilenge et les éléments de la police.

À la base, le mécontentement des conducteurs motos face aux multiples tracasseries policières dont ils sont victimes sur la voie publique.

Selon notre source, la circulation a été perturbée et des pneus ont été brûlés. La police a tiré des coups de balles pour disperser les manifestants, les activités dans le marché de la cité de Tshilenge ont aussi été paralysées.

Selon ma même source, tout est parti de l’interception d’un conducteur moto à un poste de police le vendredi 10 octobre 2019.

Monsieur Tshibangu Tshibangu Junior « serait intercepté au poste de contrôle PCR/ Tshilenge, non loin du marche pour le paiement du droit de passage quotidien de 500 Fc. A son retour sur le même poste, le commandant Mbaya l’a arrêté exigeant le paiement de 10.
000 Fc suite au refus de payer 500 Fc, et la moto a été gardée sous un manguier, non loin de la », rapporte notre source.

« Le samedi 11 octobre 2019, le conducteur moto n’ayant pas répondu à l’exigence de la Police de Circulation Routière, avec l’aide de ses collègues, ont récupéré la moto sans autorisation du policier.
Ce dernier en collaboration avec ses collègues policiers ont mis la main sur le conducteur soutenant qu’ils avait pris sa carte de service lors du retrait de la moto » ajoute notre source.

Le président de la corporation de conducteurs motos a fait appel à un féticheur pour prouver la culpabilité de son membre, accusé par la police.

Curieusement le policier dont la carte est présumée volée a refusé de participer à la cérémonie. Il a tout de même renforcé les mesures contre le taxi man moto en l’amenant au cachot.

Mécontents, tous les conducteurs de la cité ont, par solidarité, décrété une journée sans moto à Tshilenge. La situation n’a pas été comprise de cette oreille par les policiers. Ils ont entamé des tracasseries sur les avenues de la cité. Ce qui a conduit à des affrontements entre les deux parties. La situation a dégénéré en tirs des balles. Les manifestants ont troublé toute la quiétude de la population par des pneus brûlés. Pendant ce temps, le jeune conducteur est toujours gardé au poste de police Tshilenge.

Coulisses.net