Kasaï Oriental : plusieurs bandits graciés de la prison de Mbujimayi et ceux venant du Haut-Katanga sont à la base de la criminalité (Roger Singa)
Listen to this articleLa criminalité est montée d’un cran dans la province du Kasaï Oriental en général et dans la ville de Mbujimayi en particulier. Selon le commissaire provincial de la police réagissant ce lundi 27 septembre à cette situation, plusieurs paramètres sont à la base de cette criminalité. Il évoque notamment les bandits qui ont fuis la province du Haut-Katanga et qui sont déjà sur place, les bandits détenus à la prison centrale de Mbujimayi (PCM) qui ont récemment bénéficié de la grâce présidentielle et les voleurs à la recherche des moyens pour passer les festivités de fin d’année.
« J’avais dénoncé à l’époque le fait qu’il y avait un groupe de bandits en provenance de la province du Haut-Katanga qui était en route vers ici [Kasaï Oriental] et nous avons presque la preuve que, ce groupe de bandits se trouve ici sur place. Nous sommes en train de le rechercher. Il y a eu dernièrement le relaxe de plusieurs bandits sur ordre de la haute hiérarchie du pays, la grâce présidentielle et nous constatons malheureusement que, chaque fois que cela arrive, il y a toujours une montée de fièvre en ce concerne l’insécurité. Et n’oubliez pas que nous approchons également des fêtes de fin d’année. Ces gens là c’est leur métier. Les crimes c’est leur métier. Eux aussi, ils cherchent les moyens pour bien passer la période de fin d’année », a expliqué le commissaire divisionnaire adjoint, Roger Singa Vola à la question lui posée par coulisses.net.
A l’en croire, la police nationale congolaise commissariat provincial est à pied d’œuvre pour débusquer les bandits venus du Haut-Katanga et maîtriser ceux qui continuent de semer terreur et désolation dans la population. C’est dans cet ordre d’idée qu’il a appelé à la dénonciation des criminels.
« Nous, nous faisons notre travail. Et nous faisons tout pour que cette situation ne s’aggrave pas et qu’elle soit au maximum éradiquée », a-t-il dit comptant sur la collaboration, la dénonciation des criminels parce que ces criminels ne sont pas le produit d’une génération spontanée.
« Ce sont nos frères, ce sont nos cousins, ce sont nos oncles, ce sont nos maris, ce sont nos enfants qui habitent dans nos maisons, donc, lorsque vous hébergez un criminel, vous-mêmes vous n’êtes pas en sécurité. Vous devez le dénoncer quelque soit le niveau de fraternité ou de parentée que vous avez avec cette personne« , a conclu Roger Singa Vola.
Notons que le commissaire provincial de la PNC s’est adressé à la presse à l’occasion de la remise des engins roulants par l’Organisation internationale pour les Migrations (OIM) à la police. 22 motos et une jeep ont été remises au commissariat de référence de Dibindi.
Marc Valentin Kalcind
