Kasaï oriental : L’OVD rétablit le passage sur l’érosion Bobo, satisfecit de la population
Listen to this articleL’Office des voiries et Drainage (OVD) a, dans le cadre de son vaste programme de lutte anti-erosive, réussi à rétablir le passage sur l’érosion Bobo qui a déjà englouti plusieurs parcelles au croisement des avenues Dilunga et Mpatu, au quartier Nkashama dans la commune de Duilu. Le constat a été fait ce mardi 27 avril lors de la descente sur terrain du directeur provincial de l’OVD, l’ingénieur Trésor Kashala.
La circulation a repris de plus belle à cet endroit considéré comme ancienne cachette des bandits armés. La population du coin se dit satisfaite des travaux réalisés par l’OVD, les responsables des parcelles résidentielles situées le long de ces avenues aussi.
« La joie que nous avons est de voir là où il y avait des ravins, nous sommes maintenant sur le boulevard. Nous appelons déjà ça boulevard. Ce n’est pas encore une avenue. Parce que, c’est un endroit où les véhicules ne pouvaient passer. Nous voyons maintenant les véhicules passer. Nous nous réjouissons du travail que l’OVD a exécuté. Il a fait un très bon travail. Je vois que ma parcelle est maintenant bien clôturée », a avoué un responsable d’une parcelle située au croisement des deux avenues précitées.
Quand il pleuvait, ajoute-t-il, « j’étais obligé de sortir pour que les eaux de pluie n’entrent pas dans la parcelle. Aujourd’hui, même s’il pleut, je dors dans ma maison(…)Je jette des fleurs à l’OVD. On dit qu’on jette des fleurs à quelqu’un de son vivant et non quand il est déjà mort. J’ai vu tous ces travaux. Ils sont bien réalisés. Il faudra qu’ils fassent également ailleurs comme ils l’ont fait ici », a-t-il souhaité.
Dans la foulée, une dame résidant au même endroit a vu non seulement sa parcelle sauvegardée, mais aussi sa maison réhabilitée par l’Office des voiries et drainage. Pour elle, l’OVD d’aujourd’hui est différente de celle d’autrefois.
« Je suis très contente parce qu’on a tout fait pour moi. Ils ont construit la maison. Ils ont terminé l’érosion. Ils ont construit le canal. Il n’y a rien d’autre qui reste. Ils ont bien fait leur travail. Je manque quoi leur donner. Je leur dis sincèrement merci (…) L’OVD a changé. Ce n’est pas comme la première là. Cette OVD est une autre », a-t-elle lâché, sourire aux lèvres.
Ce sentiment de satisfaction est partagé par madame Muanza Marie, dont l’érosion a pris une bonne partie de sa parcelle. « Nous vivions dans la souffrance. L’eau nous envahissait et entrait dans les maisons. Les enfants risquaient d’être emportés par les eaux. Nous sommes très contents du travail abattu par l’OVD », a-t-elle déclaré.
Pius Ilunga Mukankala est un notable du quartier Nkashama qui y a déjà mis plusieurs années. Pourtant, chaque jour qui passe, les pluies font avancer la tête de l’érosion Bobo vers sa parcelle bien construite, abritant une maison en matériaux durables. A ce jour, l’érosion est à moins de cinq mètres de sa résidence. Il se dit satisfait du travail de l’OVD.
« Nous avons de bonnes impressions. Cette fois-ci, ils ont percé le nœud du problème. Ça se fait que, partant de la résidence du gouverneur, le gouvernorat, tous les grands immeubles nous renvoient les eaux ici. Donc notre canal était tout le temps inondé et nos parcelles étaient inondées d’eaux. Ce qu’ils ont fait comme travail, nous estimons que, c’est une bonne solution au problème. Nous sommes soulagés. Nous sommes contents de ce travail », a avoué ce notable.
Le chef du chantier Benjamin Kazadi Tshikola a précisé qu’à ce jour, la difficulté qui empêchait l’accessibilité à l’avenue Dilunga à partir du boulevard Laurent Désiré Kabila a été décantée. L’objectif principal pour l’Office des voiries et drainage était de rétablir la circulation à la bifurcation Dilunga- Mpatu.
» Nous avons essayé de remettre la circulation. Vous voyez vous-mêmes qu’il y a des motos qui passent et même la population. Alors cela signifie que nous voulons réhabiliter totalement jusqu’à cette bifurcation là. Je ne peux même pas faire des commentaires parce que vous avez vu vous-mêmes, vous étiez sur le site, que les gens passent librement, et que ce n’est l’image que ç’a été auparavant », a-t-il renseigné.
« Pour ce qui est de saint David où nous nous retrouvons avec vous, pratiquement le ravin vous le regardez, vous voyez que c’était aussi une impossibilité. Il fallait qu’est-ce qu’il fallait de manière à orienter les eaux », ajoute-t-il.
Au niveau de saint David, ils ont réorienté les eaux qui alimentaient régulièrement ce ravin. « Nous sommes fiers de constater que quelques pluies qui sont tombées, le grand ravin n’est pas alimenté. C’est ce qui nous donne la force de vous dire que dès que nous terminons parce que nous sommes à l’étape de finition(…) les eaux peuvent venir de n’importe quelle manière, elles vont trouver leur route apprêtée pour passer », car dit-il, ils sont au niveau de finition des murs parois.
Le directeur Trésor Kashala a également visité les travaux sur le site érosif Misesa. Ici, les travaux sont presque terminés, a confié l’ingénieur Laureine Mbiya wa Kabeya chef de chantier.
« On est presqu’à la fin parce que, il nous reste seulement de mettre le mur de soutènement de ce côté et le mur parois », a-t-elle dit. Pour elle, l’objectif principal de ces travaux, selon les instructions du directeur de l’OVD, était d’empêcher la progression du ravin vers la route. Pour y arriver, a-t-elle fait savoir, ils ont construit un « mur de soutènement d’une largeur de 3,50m et la longueur de 7,60m ».
Marc Valentin Kalcind
