Kasai oriental: Levée de l’état d’urgence, un tour dans les restaurants et bars de Mbujimayi

Kasai oriental: Levée de l’état d’urgence, un tour dans les restaurants et bars de Mbujimayi
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Ouf de soulagement pour certains et mécontentement pour d’autres. En fait, c’est ces sentiments que présentent les responsables des bars et restaurants à la réouverture des activités économiques. Pendant quatre mois, ils ont perdu clients et rythme du marché.

 » Quelque chose qui a du mal à se rattraper après cette réouverture des activités », estime un observateur.

« Ça va prendre du temps, mais ça va aller. Je pense que les clients feront leur retour », Serge Muamba, gérant d’un bar situé en plein centre-ville de Mbujimayi. On le trouve en train d’épousseter les chaises. Âgé d’une quarantaine d’années, ce gérant indique qu’il avait réduit une partie du personnel.

 » On ne pouvait plus reprendre avec tout le monde. Je pense que les choses se feront progressivement. Les autres employés me rejoindront lorsque j’aurai stabilisé la clientèle », estime Serge Muamba avec sourire aux lèvres.
Pour le moment, il ne compte travailler qu’avec cinq anciens membres de son personnel. La raison économique qu’il évoque semble bien tenir débout.

Son bar est parmi les plus importants.

A l’époque, ce gérant de bar indique que son bar pouvait accueillir près 100 personnes par jour.  » Mais, tout est au ralenti », lance-t-il.
Un ralentissement, un nouveau rythme, qui va énormément perdurer parce que beaucoup de gens manifestent encore beaucoup de réticences.

Sur le boulevard Laurent Désiré Kabila, un restaurant , parmi les plus réputés, vient d’ouvrir ses portes. L’heure est donc l’époussatage du lieu. La responsable du restaurant pense que ce début est un peu difficile.
 » C’est encore la première journée. Je sais qu’on va reprendre notre rythme. Mais, c’est un compliqué parce que c’est comme si nous commencions à tout zéro », déclare la jeune femme.

De passage dans un autre restaurant, on retrouve que les portes de la barrière sont déjà grandement ouverts. Le gérant précise que toutes les activités sont fragilisées.  » On commence avec peu de choses. Je ne sais pas si les gens viendront. », s’indigne-t-il.
Chemise blanche et pantalon, le gérant de ce restaurant assure qu’il compte récupérer le retard. « Même si on ne sait pas faire l’impossible », souligne-t-il.
Avec l’état d’urgence, beaucoup d’emplois ont été fragilisés, rendant les conditions de vie de certaines personnes intenables. La restauration est l’un des secteurs qui emploient énormément à Mbujimayi. Et les restaurants, bars et boîtes de nuit se comptent par centaine. Ils parsèment les avenues et parfois les endroits les plus fréquentés.

Ronsard Luabeya

Rédaction

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