Kasaï oriental: Les agents MIBA totalisent 174 mois d’impaiement
Listen to this articleLes agents de la société Minière de Bakwanga (MIBA) viennent d’ajouter 4 mois aux cent septante du départ, ce qui fait un total de cent soixante quatorze (174) mois d’arriérés. C’est le président de la délégation syndicale qui l’a dit à coulisses.net ce jeudi 02 Avril.
Selon Febatar Ntumba, la situation est grave avec les enjeux de l’heure. La misère s’est encore agrandie car tout le monde est focalisé sur la pandémie Covid-19 qui fait des victimes et qui terrasse le pays. Désormais, la MIBA est abandonnée à elle-même.
Notons que la délégation syndicale des agents MIBA avait rencontré le chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo samedi 1er février dernier pour lui présenter les difficultés de la main-d’œuvre de cette société minière. Plusieurs résolutions avaient été prises par le président Tshisekedi.
Il avait été noté que l’État congolais doit payer la créance de 47.000.000 de dollars américains de la Minière de Bakwanga. A ce sujet, le chef de l’État avait promis d’instruire utilement le ministre des Finances dans quelques semaines après pour examiner et programmer le paiement progressif de la créance de l’État vis-à-vis de la MIBA, de l’ordre de $ 47.000.000 pour le loyer des logements occupés par le chef de l’État, les gouverneur et vice-gouverneur de province, les procureurs, les généraux et différents cadres du portefeuille.
Notons aussi que la société avait obtenu un financement de 200 millions USD dont un chèque de 30 millions USD non remboursables, a été remis à la MIBA, pour relancer ses activités selon un accord signé entre la MIBA et la firme roumaine AM Développements International, spécialisée en construction et exploitation minière.
Les 30 millions devraient aussi servir dans un premier temps à apurer les dettes des cotisations à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), des agents et cadres mis en retraite depuis 2012. Les arriérés de salaires des agents et travailleurs en exercice devraient également être apurés, sans oublier la régularisation avec la firme canadienne Saint Louis BGM sarl qui avait déboursé depuis le mois d’octobre dernier des fonds pour la relance des activités minières au polygone MIBA.
Mais depuis, rien n’est fait. La misère noire, gagne du terrain dans le rang des agents MIBA. Difficile à ce jour de supporter le coût de la vie. Difficile de nouer les deux bouts du mois. Certains agents vont plus loin jusqu’à dénoncer la gestion de cette entreprise, une préoccupation qui date de longtemps. Qui sauvera la société minière de Bakwanga ? Combien de temps lui faut-il encore pour revoir son sourire d’autrefois ? Plusieurs questions qui demeurent jusqu’ici sans réponse.
Marc Valentin Kalcind
