Kasaï oriental : la mauvaise volonté des collaborateurs de Tshisekedi bloque le décaissement de la créance de l’État vis-à-vis de la MIBA (Syndicat)

Kasaï oriental : la mauvaise volonté des collaborateurs de Tshisekedi bloque le décaissement de la créance de l’État vis-à-vis de la MIBA (Syndicat)
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Les travailleurs de la minière de Bakwanga (MIBA) continuent de croupir dans la misère la plus noire. Leur état d’esprit est agité suite au retard connu dans la paie qui devrait intervenir après celle du 08 septembre dernier. Les travailleurs de cette société attendaient impatiemment cette paie pour acheter les fournitures scolaires pour leurs enfants, malheureusement l’attente se prolonge. A ce jour, confie Febatar Ntumba, président de la délégation syndicale qui dit ne pas engager le syndicat, tous les travailleurs sont « vraiment agités. Ils attendent de pied ferme une paie ». Selon lui, les collaborateurs du chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo sont à la base du blocage de décaissement de la créance de l’État vis-à-vis de la MIBA, créance qui doit faciliter la paie.

Le président de la délégation syndicale de la MIBA précise dans une interview exclusive accordée à coulisses.net que la créance est à ce jour évaluée à 63 millions de dollars américains certifiés. Sur cette somme rassure-t-il, le chef de l’État a ordonné que 15 millions de dollars soient décaissés pour l’investissement et 2 millions pour la paie des agents. Pour lui, estime-t-il, les collaborateurs du chef de l’État sont à la base de ce blocage.

« Le chef de l’État a la volonté totale. Vous vous rappelerez qu’on a décaissé 5 millions par le gouvernement Ilunkamba. Les 5 millions qui ont aidé aujourd’hui à ce que la production soit reprise. Aujourd’hui, les informations à notre possession étaient telle qu’on devait donner encore 15 millions juste pour l’investissement et 2 millions chaque mois pour la paie et les fonds de roulement. C’est la chose qui devient compliquée. On ne comprend pas que le ciel[Ndrl : président Tshisekedi] dise un mot et que la terre [Ndrl: les collaborateurs du président] ne fasse rien, comme s’il y a des anges d’obscurité dans l’espace », a-t-il déclaré à coulisses.net.

« Dans l’entourage du chef de l’État, il y a des gens qui ne veulent pas que les choses avancent. Le blocage, c’est au niveau de l’entourage du chef de l’État, de ses collaborateurs…que le chef de l’État qui nous entend comprenne que, bien qu’il a la volonté, cette volonté n’est pas pas dans tout son entourage », a-t-il martelé invitant

Febatar Ntumba note par ailleurs que cet argent n’est pas une dotation ou un financement de l’État. C’est plutôt l’argent que l’État doit à la MIBA et qui peut aider l’entreprise qui est à genou à relever et résoudre la question du social des travailleurs. Après avoir contacté le cabinet du vice-président de l’assemblée nationale, les notables du Kasaï Oriental vivant à Kinshasa, le syndicaliste lance un S.O.S en direction du chef de l’État, du gouvernement central et des personnes de bonne volonté enfin de sauver ce qui était hier la poule aux œufs d’or et le poumon de l’économie Est-Kasaïenne.

« Ce que nous pouvons dire aujourd’hui est que, le gouvernement en général doit s’impliquer et spécifiquement au niveau des finances où on ne voit rien parce que, quand les instructions comme ça viennent, c’est le ministre des finances qui doit se mettre debout. J’invite toutes les forces vives du Kasaï Oriental pourquoi pas de la nation congolaise toute entière de voir la situation, de se mettre debout, de contribuer à l’émergence de cette société qui est la plus grande de l’espace grand Kasaï. Que le premier ministre avec son gouvernement, le ministre de budget, le ministre des finances, le ministre du portefeuille et des mines se mettent ensemble. Qu’ils voient dans quelle mesure ils peuvent vite décanter la situation de la MIBA. Qu’on remette les 15 millions à la MIBA pour investir dans l’outil de production. Nous demandons à tout le monde de bonne volonté, tous les notables du grand Kasaï, qu’ils voient chacun en ce qui le concerne, ce qu’ils peuvent faire », a-t-il exhorté.

Avec les 15 millions nous confie-t-il, la MIBA peut mettre en marche une nouvelle laverie pour tripler la production actuelle et renouveler l’outil de production.

Marc Valentin Kalcind

Rédaction

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