Kasaï : des femmes agricultrices bloquées sur la rivière Longatshimo suite au recouvrement forcé de la DGI

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Plusieurs femmes agricultrices des villages Sha-Mukombi, Sha-Tshitadi et Tshiamudisu sont confrontées à de sérieuses difficultés pour regagner leurs habitations à Kamonia. En cause, l’opération de recouvrement forcé lancée jeudi 20 mars par la Direction Générale des Impôts (DGI) sur toute l’étendue du territoire de Tshikapa, a conduit à la fermeture de plusieurs biefs sur les rivières Longatshimo et Lumbembe.

Cette situation a suscité de vives inquiétudes au sein de la société civile locale. Selon Clément Yawudiko, coordinateur territorial de la société civile Force Vive, la mesure de la DGI affecte directement les femmes qui dépendent de l’agriculture pour assurer la subsistance de leurs familles.

« Les mamans qui s’occupent des activités champêtres au niveau de la rivière Longatshimo sont bloquées sur place. Certaines ont laissé des bébés à la maison et se retrouvent sans moyens de transport pour rentrer. Nous venons d’apprendre que la DGI a suspendu toutes les activités sur plusieurs biefs sous prétexte d’un recouvrement forcé, ce qui est vraiment triste. Au lieu de bloquer ces femmes, la DGI aurait dû interpeller directement les responsables des biefs », a dénoncé Clément Yawudiko.

Malgré plusieurs tentatives pour obtenir la réaction du chef de centre de la DGI à Kamonia, nos efforts sont restés vains. Cette affaire met en lumière les difficultés auxquelles font face les populations riveraines, souvent prises en otage par des décisions administratives affectant leur quotidien.

Nous y reviendrons dans nos prochaines éditions.

Martin Nyamabu