Ituri : Francine Katirogo exhorte les groupes armés à respecter leurs engagements pour la paix

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Francine Katirogo, figure engagée pour la paix en Ituri, a lancé un appel solennel lundi 23 juin à l’endroit de tous les groupes armés opérant dans la province de l’Ituri. Elle les a exhorté au strict respect de leurs engagements, en particulier celui de cesser immédiatement les hostilités.

« Vous devez honorer vos signatures. Il n’y a pas d’autre voie. Vous vous êtes engagés à faciliter le retour des populations déplacées », a-t-elle martelé.

Poursuivant son intervention, elle a rappelé que le chef de l’État a réaffirmé que cette initiative représente la dernière chance offerte aux groupes armés pour prouver leur volonté de paix.

« Le moment est venu. Le Chef de l’État a été clair : c’est la dernière opportunité. L’Ituri a besoin de patriotes fidèles à leur parole pour contrer ceux qui veulent la déstabilisation de la province et du pays », a insisté Francine Katirogo.

Elle a par ailleurs dénoncé l’existence de complicités internes qui faciliteraient l’action de l’ennemi, mais a réaffirmé sa foi en une issue favorable.

« Nous avons besoin de patriotes sincères. Une complicité s’est enracinée pour livrer la province à l’ennemi, mais avec Dieu, nous triompherons. Cette guerre imposée prendra fin, que cela plaise ou non », a-t-elle souligné avec fermeté.

Francine Katirogo a particulièrement interpellé les groupes armés du territoire d’Irumu, les appelant à déposer les armes et à œuvrer dans l’intérêt supérieur de la province.

Dialogue d’Aru 2 : une dernière chance

Le deuxième dialogue intergroupes armés d’Aru, dont l’ouverture est imminente dans le chef-lieu du territoire éponyme, est perçu comme une ultime opportunité pour tous les groupes armés de s’engager véritablement pour la paix durable en Ituri.

Pour Francine Katirogo, l’approche non militaire défendue par le lieutenant-général Luboya Nkashama Johnny, et amorcée dès 2022 à Aru sous le leadership du défunt général-major Cirimwami Peter, a porté ses fruits, notamment dans le territoire d’Irumu, où une certaine stabilité a été observée depuis.

Constat positif, malgré des défis

Depuis la tenue du premier dialogue intergroupes armés et la signature du protocole d’accord, plusieurs localités de la province ont retrouvé un climat de stabilité. Toutefois, quelques groupes signataires ont été à l’origine de dérapages, ce qui menace la crédibilité du processus.

Jospin wa Jorkim
Correspondant – Ituri