Kasaï oriental : Crise d’eau à Mbujimayi, le directeur de la Regideso donne sa langue au chat

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La desserte en eau potable dans la ville continue à être un véritable casse-tête pour la population. Les robinets sont soit secs, soit font couler l’eau avec interruption. Depuis deux jours, un bidon d’eau de 20 litres se vend à 1000 francs congolais dans certaines communes, même prix pour un bassin.

Contacté, le directeur provincial de la Regideso Jean-Marie Mankoto a donné sa langue au chat. Sans donner des raisons valables de sa position, il a refusé de recevoir la presse.

Entant que société commerciale, la Regideso est à même de se prendre en charge avec les factures qu’elle recouvre auprès de ses abonnés. Mais elle continue à dépendre de la ENERKA dans la fourniture en énergie pour faire tourner ses machines et desservir la population en eau. Pendant ce temps, elle ne sait pas payer ladite société d’énergie. Elle a plus d’un million de dollars américains comme dettes de ENERKA.

Grave encore, le gouvernement central a doté cette société des groupes électrogènes pimpants neufs qui ne sont pas utilisés. Il y a quelques jours, il l’a ravitaillée avec 1 mètre cube de carburant. Il lui avait auparavant donné une quantité importante de gazoil pour son fonctionnement. Cela n’avait pas été utilisé de manière rationnelle.

Il y a peu, le gouvernement provincial avait également promis 7 mètres cubes puis 15 mètres cubes à la Regideso pour épargner la ENERKA qui est en difficulté à cause des pannes sur ces machines.

A ce jour les ménagères ont difficile à d’approvisionner en eau potable. Elles effectuent des longues distances pour s’en en procurer. Certaines se demandent ce que la Regideso fait de l’argent qu’elle perçoit de ses abonnés. Pourquoi elle ne se ravitaille en carburant pour desservir les Mbujimayiens en eau? A quoi est alloué tout ce qu’elle perçoit ? Autant de questions sans réponses.

Coulisses.net