RDC : cadre de l’Ecide, Prince Epenge accuse Félix Tshisekedi de menacer l’unité nationale

RDC : cadre de l’Ecide, Prince Epenge accuse Félix Tshisekedi de menacer l’unité nationale
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Dans un contexte politique de plus en plus tendu en République Démocratique du Congo, Prince Epenge, cadre influent de l’Ecide (Engagement pour la Citoyenneté et le Développement), a lancé une critique acerbe contre le président Félix Tshisekedi, l’accusant de saper l’unité nationale en cherchant à modifier la constitution. Epenge dénonce les tentatives du chef de l’État de remodeler la loi fondamentale, affirmant que cette manœuvre met en péril la stabilité du pays.

Lors d’une déclaration publique, Prince Epenge a fermement soutenu que la constitution de la RDC, adoptée par voie référendaire, a longtemps joué un rôle clé dans la consolidation de l’unité nationale. « Je confirme que Félix est devenu un danger pour notre pays. La constitution qu’il tente péniblement de vilipender a cimenté l’unité du pays par voie référendaire », a-t-il martelé, insistant sur le caractère sacré de cette loi. Il rappelle également que l’ancien leader de l’opposition et père du président actuel, Étienne Tshisekedi, avait prêté serment de défendre cette même constitution en tant que docteur en droit.

Prince Epenge reproche à Félix Tshisekedi d’ignorer l’héritage politique de son propre père, en bafouant un texte juridique qui symbolise l’engagement collectif du peuple congolais pour la paix et l’unité. Selon lui, toute tentative de révision constitutionnelle sans un consensus national ne ferait que diviser davantage le pays, déjà en proie à de multiples défis sécuritaires, économiques et sociaux.

Les enjeux d’une réforme constitutionnelle

L’accusation d’Epenge intervient alors que des rumeurs persistent sur la volonté du président de prolonger son mandat ou d’adapter certaines clauses constitutionnelles pour renforcer son pouvoir. Une telle démarche serait perçue par l’opposition comme une trahison des principes démocratiques acquis de haute lutte, notamment lors des élections contestées de 2018 qui ont vu l’alternance politique après plusieurs décennies sous la domination de la famille Kabila.

Pour Epenge, ces tentatives reflètent une ambition démesurée qui risque de fragiliser encore plus le tissu sociopolitique du pays. « Félix Tshisekedi est en train de jouer avec le feu », a-t-il averti, en soulignant les conséquences dévastatrices d’un changement unilatéral des règles du jeu politique.

Les propos de Prince Epenge trouvent écho chez plusieurs leaders de l’opposition, qui redoutent une dérive autoritaire du régime en place. Certains observateurs politiques estiment que la révision de la constitution pourrait générer une instabilité, accentuant les divisions ethniques et politiques. D’autres voix, plus modérées, plaident pour un dialogue national afin de réexaminer certaines dispositions jugées obsolètes ou non adaptées aux réalités actuelles.

Toutefois, le débat sur la réforme constitutionnelle reste délicat, car il touche au cœur de la légitimité du pouvoir en place. Toute tentative de révision sans l’approbation populaire pourrait déclencher des protestations massives, rappelant les mouvements sociaux qui ont marqué la fin du règne de Joseph Kabila.

Ronsard Luabeya

Rédaction

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