RDC : certains billets de dollars américains avec des traces de stylo ou de légères fissures, souvent rejetés par les cambistes Congolais

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Jean-Claude Katende, acteur influent de la société civile congolaise, a récemment attiré l’attention sur une pratique troublante en République Démocratique du Congo concernant l’usage des billets de dollars américains. Selon ses propos relayés sur Twitter, de nombreux cambistes et certaines institutions publiques refusent d’accepter les billets qui portent des traces de stylo ou qui ont un petit sceau de banque. Et lorsqu’ils sont acceptés, leur valeur est souvent réduite de manière arbitraire.

Cette situation affecte principalement les citoyens congolais qui se voient contraints de changer ces billets à perte, malgré le fait qu’ils restent valides dans d’autres pays. Katende s’interroge ouvertement sur la position des autorités face à cette pratique : « Est-ce que les autorités congolaises sont au courant ? », a-t-il tweeté, soulignant que même des billets déchirés sont acceptés dans d’autres nations, sauf en RDC.

Un problème économique et social de grande ampleur

Cette situation n’est pas nouvelle, mais elle semble s’aggraver avec le temps. Le refus d’accepter certains billets de dollars a des répercussions économiques directes, notamment pour les petits commerçants et les citoyens qui dépendent des devises pour leurs transactions quotidiennes. La dévaluation imposée sur les billets marqués crée également un marché parallèle, où ceux qui échangent ces billets se voient injustement pénalisés.

Jean-Claude Katende lance un appel pressant aux autorités congolaises afin qu’elles régulent cette pratique qui, selon lui, nuit gravement à l’économie nationale et à l’image du pays : « Notre pays doit devenir un pays normal », déclare-t-il.

Alors que cette question prend de l’ampleur sur les réseaux sociaux, beaucoup se demandent si les autorités congolaises prendront des mesures pour mettre fin à cette discrimination des billets usagés. Si certains billets endommagés ou marqués peuvent effectivement poser des problèmes dans certaines transactions internationales, il est important de souligner que la plupart des pays acceptent les billets tant que leur état ne compromet pas leur validité ou leur authenticité.

L’appel de Katende met ainsi en lumière une problématique plus vaste : celle de la régulation du système monétaire en RDC et de la nécessité pour les autorités de s’assurer que les citoyens ne soient pas pénalisés par des pratiques irrégulières ou injustes dans le change des devises étrangères.

En attendant une réponse des autorités, il est crucial que la société civile et les acteurs économiques continuent de dénoncer cette situation afin de garantir un traitement équitable des citoyens dans les transactions financières.

Le plaidoyer de Jean-Claude Katende soulève une question centrale pour le bien-être économique en RDC : les pratiques monétaires doivent être clarifiées et harmonisées avec les standards internationaux. En espérant une réaction rapide des autorités, les Congolais continuent d’espérer une réforme dans ce domaine pour enfin voir leur pays devenir, comme l’affirme Katende, « un pays normal ».

Ronsard Luabeya