Tentative d’évasion à Makala : Martin Fayulu dénonce avec vigueur l’assassinat des prisonniers et exige justice
Listen to this articleL’opposant politique congolais Martin Fayulu a exprimé son indignation face aux événements tragiques survenus ce mardi 3 septembre à la prison centrale de Makala, à Kinshasa. Dans une déclaration ferme, Fayulu a condamné ce qu’il qualifie d’assassinat brutal de plusieurs prisonniers, soulignant que ces exécutions sommaires constituent un crime grave qui ne doit pas rester impuni.
« Je condamne avec la plus grande fermeté l’assassinat brutal des prisonniers à la prison de Makala. Ces exécutions sommaires sont un crime inacceptable qui ne peut rester impuni », a déclaré Fayulu, visiblement choqué par l’ampleur de la violence exercée à l’encontre des détenus. L’incident, qui s’est produit lors d’une tentative d’évasion, a soulevé une vague d’indignation dans tout le pays, révélant une fois de plus les conditions déplorables dans lesquelles sont maintenus les prisonniers en République Démocratique du Congo (RDC).
Face à cette tragédie, Martin Fayulu a exigé une enquête approfondie et transparente pour faire toute la lumière sur ce carnage. « J’exige que toute la lumière soit faite sur ce carnage, et que les responsables soient traduits en justice », a-t-il ajouté. Cette déclaration fait écho à l’appel de nombreuses organisations de défense des droits de l’homme qui demandent que les auteurs de ces violences soient identifiés et poursuivis.
Fayulu, qui a longtemps été un fervent défenseur des droits humains en RDC, a insisté sur le fait que le respect de la vie humaine et de la dignité doit primer dans le pays. « Le respect de la vie humaine et de la dignité doit primer en RDC », a-t-il martelé, rappelant que la protection des droits fondamentaux est une obligation pour toute société qui se veut juste et équitable.
Un carnage qui interroge
L’incident de Makala a relancé le débat sur les conditions de détention dans les prisons congolaises, souvent décriées pour leur surpopulation, leur insalubrité, et les violences qui y sont perpétrées. Des témoignages provenant de l’intérieur de la prison font état de scènes d’une brutalité extrême, où les forces de sécurité auraient ouvert le feu sur des détenus en pleine tentative d’évasion, tuant plusieurs d’entre eux sur le coup.
Selon des sources locales, les autorités auraient dans un premier temps minimisé le nombre de victimes, aggravant ainsi la colère de l’opinion publique. Ce n’est que sous la pression des médias et des acteurs politiques, dont Martin Fayulu, que les autorités ont reconnu l’ampleur du drame.
La déclaration de Fayulu intervient dans un contexte de tensions croissantes en RDC, où la population exprime de plus en plus son ras-le-bol face aux abus de pouvoir et à l’impunité dont bénéficient souvent les forces de l’ordre. Pour beaucoup, cet incident est un symptôme des dysfonctionnements profonds du système carcéral et judiciaire du pays, qui peine à garantir la sécurité et les droits des détenus.
Fayulu, figure de proue de l’opposition, appelle non seulement à la justice pour les victimes de Makala, mais aussi à une réforme en profondeur du système pénitentiaire congolais. « Il est urgent de repenser notre système carcéral pour qu’il respecte les droits de chaque individu, quelle que soit sa situation », a-t-il conclu, appelant la communauté internationale à rester vigilante quant à l’évolution de cette affaire.
Ronsard Luabeya
