RDC: Uhuru Kenyatta rassuré par Bertrand Bisimwa de la poursuite du retrait des rebelles du M23 des zones occupées

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L’ancien président kenyan Uhuru Kenyatta, désigné facilitateur des négociations entre le gouvernement congolais et les groupes armés dans le cadre du processus de Nairobi initié par l’EAC, a reçu jeudi la délégation du Mouvement du 23 mars (M23), conduite par son président politique Bertrand Bisimwa.

Dans leurs échanges, les deux ont évoqué le processus de retrait progressif des rebelles du M23 de différentes localités sous leur contrôle depuis quelques mois. Bertrand Bisimwa a fait savoir qu’il continue à s’inscrire dans le cadre de ce processus et a promis que le groupe rebelle est déterminé à aller jusqu’au bout conformément aux recommandations de l’accord signé au mini-sommet de Luanda.

Cette rencontre a été sanctionnée par un communiqué final. Dans ce document, les deux parties ont indiqué que le processus en cours est conforme à la décision de la réunion extraordinaire des chefs d’état-major général de l’EAC, tenue à Bujumbura le 8 novembre 2022.

Bertrand Bisimwa a donné les assurances à l’ancien président du Kenya quant au respect du cessez-le-feu strict. Il a également renouvelé son engagement de « respecter et coopérer avec la Force régionale de l’EAC qui a maintenant commencé à prendre le contrôle des zones libérées par le M23 ».

Fin décembre, les rebelles du M23 ont commencé à se retirer des localités qu’ils ont occupées depuis quelques mois dans le territoire de Rutshuru. Sous les projecteurs des médias, ils ont cédé Kibumba et Rumangabo à la force régionale de l’EAC qui en assure le contrôle pour le moment.

Bien que les rebelles du M23 disent afficher leur bonne foi. L’armée congolaise n’y croit. Le porte-parole des FARDC a toujours accusé ces derniers de vouloir occuper les localités situées à Masisi. Il avait même estimé que ce retrait serait un leurre et que l’armée congolaise ne croyait pas à ce désengagement. Beaucoup d’habitants qui ont tenté de rejoindre Kibumba ont affirmé qu’ils apercevaient les rebelles dans la contrée. Ces informations ont été confirmées par le chef de groupement de cette localité et la société civile.

Ronsard Luabeya