RDC: Instabilité des institutions provinciales, la présidence dilue les ardeurs des députés provinciaux fossoyeurs du développement

RDC: Instabilité des institutions provinciales, la présidence dilue les ardeurs des députés provinciaux fossoyeurs du développement
Listen to this article

Dans une correspondance officielle datée du 28 octobre, le Directeur de cabinet du Président Félix Tshisekedi tire la sonnette d’alarme : les députés provinciaux, censés être les garants de la stabilité institutionnelle, se transforment en véritables saboteurs du progrès. Leur arme ? Des motions intempestives, souvent dictées par des intérêts égoïstes et une soif insatiable d’enrichissement personnel. L’acte d’engagement pourtant signé par les auteurs des motions, a été transmis au chef de l’État qui n’a pas caché son mécontentement.

« Y réagissant, la Haute Hiérarchie fait observer qu’en dépit dudit acte d’engagement, il se manifeste dans certaines provinces, une tendance à déstabiliser les institutions provinciales à travers des motions dirigées contre les Exécutifs provinciaux », peut-on lire dans la correspondance du Directeur de cabinet du Président Tshisekedi adressée au VPM de l’intérieur, parvenue à coulisses.net.

Ce constat amer survient après la signature d’un acte d’engagement solennel par les gouverneurs, vice-gouverneurs et membres des bureaux des assemblées provinciales, visant à instaurer un moratoire sur les motions de défiance, de censure et de recommandations. Pourtant, à peine l’encre de cet engagement séchée, les motions fusent de toutes parts, comme si le seul objectif était de trouver de l’argent pour leurs poches et leurs intérêts mesquins.

Le Président Tshisekedi, visiblement consterné, n’a pas caché son mécontentement. Son Directeur de cabinet a instruit le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur et Sécurité, de veiller à l’application stricte de cet acte.

« Dès lors, il y a lieu que vous vous penchiez sur cette situation, en vue d’assurer le strict respect des directives de la haute Autorité ainsi que la mise en œuvre effective de l’Acte d’engagement évoqué supra », insiste-t-il.

Ces motions, loin d’être des instruments de contrôle démocratique comme le veut l’esprit et la lettre du constituant, sont devenues des leviers de chantage, des outils de marchandage politique, et des pièges tendus aux exécutifs provinciaux pour les forcer à céder à des exigences souvent illégitimes. Elles paralysent les projets de développement, bloquent les investissements, et plongent les provinces dans une instabilité chronique.

Le peuple, lui, observe avec désillusion cette mascarade institutionnelle. Les routes restent impraticables, les écoles délabrées, les hôpitaux sous-équipés, pendant que certains élus s’acharnent à « semer des troubles et déstabiliser les institutions provinciales » au lieu de servir les intérêts collectifs.

Il est temps que les députés provinciaux se ressaisissent. Le développement ne peut être sacrifié sur l’autel des ambitions personnelles. Le moratoire sur les motions n’est pas une entrave à la démocratie, mais un appel à la responsabilité. Un appel à cesser de jouer aux pyromanes institutionnels.

Enock MUTEBA

Rédaction

Rédaction

Coulisses.net, la géante machine de l’actualité RD Congolaise.