Lomami : le gouvernement provincial confirme le premier cas confirmé de Monkeypox et 24 suspects sous surveillance
La province de Lomami est officiellement frappée par le virus Monkeypox, une maladie infectieuse émergente qui suscite de vives inquiétudes. Lors d’une déclaration publique ce jeudi 12 septembre 2024, Célestin Kayembe TshiajiTshibola, Vice-Gouverneur et Gouverneur intérimaire, a annoncé la confirmation d’un premier cas dans la zone de santé de Kabinda, précisément au sein de l’aire de santé de Nkumba, située dans le village de Kampoto II.
Outre ce premier cas confirmé, la province recense 24 autres cas suspects. Ces cas proviennent de différentes zones de santé : 8 à Kabinda, 6 à Kamana, 5 à Mwene-Ditu, et un cas suspect dans les zones de Kalambayi, Kalonda Est Makota, Ludimbi Lukula et Mulumba. Les échantillons prélevés sur les personnes suspectées ont été envoyés à l’Institut National de Recherche Biomédicale (INRB) pour analyse. Les résultats sont attendus avec impatience pour confirmer ou infirmer ces suspicions.
L’appel à la vigilance et au respect des mesures barrières
Face à l’imminence d’une propagation de la variole du singe, le Gouverneur intérimaire a appelé la population de Lomami à une stricte observance des mesures de prévention établies par le ministère de la Santé publique. Ces mesures visent à réduire les risques de contamination et à contrôler l’évolution de la maladie dans la région.
Les recommandations sanitaires incluent le lavage régulier des mains avec de l’eau propre et du savon ou, en l’absence de ces derniers, l’utilisation de cendre ou de gel hydroalcoolique. Il est conseillé de bien cuire la viande avant consommation et d’éviter la manipulation ou la consommation d’animaux sauvages retrouvés morts, ces derniers pouvant être des porteurs potentiels du virus. De plus, il est primordial d’éviter tout contact physique direct ou sexuel avec des personnes présentant des symptômes de Monkeypox, tels que des éruptions cutanées, de la fièvre ou des douleurs musculaires. Enfin, les autorités déconseillent fortement de toucher aux corps des personnes décédées soupçonnées d’avoir été infectées par la maladie.
Renforcer la réponse sanitaire pour prévenir une crise majeure
Le Vice-Gouverneur a exhorté la population à prendre cette menace au sérieux et à se rendre immédiatement dans les centres de santé au moindre signe suspect, tels que des maux de tête, une fièvre persistante, des douleurs musculaires, ou l’apparition de lésions cutanées. Une réponse rapide et adéquate peut non seulement sauver des vies, mais aussi contenir la propagation du virus.
Avec la détection de ce premier cas de Monkeypox et la multiplication des cas suspects, la province de Lomami se retrouve dans une situation sanitaire préoccupante. Les autorités locales travaillent main dans la main avec le gouvernement national et les institutions médicales pour éviter une explosion des contaminations. Le respect strict des mesures de prévention est aujourd’hui la clé pour limiter la progression de cette maladie à fort potentiel mortel.
La vigilance de chacun est requise pour protéger non seulement la communauté immédiate, mais aussi empêcher la propagation du Monkeypox au-delà des frontières de la province.
Ronsard Luabeya