Kasaï oriental : Relance de la MIBA, une délégation botswanaise et sud-africaine en mission d’évaluation

Une délégation conjointe botswanaise, sud-africaine et UGP-MIBA a séjourné à Mbujimayi, chef-lieu du Kasaï Oriental depuis mardi 13 mai pour une visite stratégique au site de la Minière de Bakwanga (MIBA). Cette tournée marque une étape décisive dans le processus de relance de cette entreprise minière historique de la RDC.
Selon la coordonnatrice de l’unité de gestion des projets UGP-MIBA, Joëlle Kabena, qui s’est confiée à la presse mercredi 14 mai à l’issue d’une visite au polygone de la MIBA, cette visite est le fruit diplomatique du président Félix Antoine Tshisekedi. Deux ans après la rencontre du président congolais avec son homologue Botswanais et opérateurs miniers de ce pays, l’initiative tend vers sa matérialisation.
« Ils viennent en tant que potentiels partenaires pour évaluer ce qui est sur terrain et mettre en place un programme d’accompagnement pour la réussite de la relance de la MIBA », a expliqué Joëlle Kabena, coordonnatrice de UGP-MIBA, structure mise en place par le ministère des Finances pour piloter cette relance.
La visite du polygone de la MIBA a permis aux partenaires d’inspecter plusieurs installations et site clés, notamment le carage transport, le massif 1, le “mettre cube”, la laverie Disela et l’ancienne laverie NLK. Le directeur technique de la MIBA, Albert Kalonji Ditutu, a fourni des explications détaillées sur l’état des lieux et les besoins en investissements pour une reprise effective.
L’administrateur et directeur général de la MIBA, André Kabanda Kana, a tenu à féliciter l’équipe de l’UGP-MIBA. Selon l’ADG Kabanda, cette collaboration est nécessaire pour la réussite des activités. Selon l’ADG Kabanda, la collaboration avec les expériences étrangères est nécessaire dans ce processus de relance.
« La relance est un processus complexe, mais avec l’expertise de ceux qui ont une expérience avérée dans l’industrie du diamant, nous sommes en bonne voie », a-t-il affirmé, en saluant la mobilisation de 50 millions de dollars par le Président de la République.
Le Botswana, référence régionale en matière d’exploitation diamantifère, apporte à la RDC son expertise. Le directeur de la compagnie Naledi s’est dit impressionné par le potentiel du site.
« Le massif 1 est prometteur, mais il faut des investissements ciblés et un soutien technologique pour maximiser la production à chaque étape », a-t-il estimé.
Même enthousiasme du côté sud-africain. Le représentant de DRA a remercié l’équipe de l’UGP-MIBA pour son accueil et la richesse des échanges.
« Nous avons eu des échanges riches avec les équipes locales qui nous ont fourni des informations précieuses. Nous repartons très positifs sur les perspectives du projet », a-t-il déclaré.
Le coordonnateur adjoint de l’UGP-MIBA, Me Jérémie Kalala, a appelé la population à garder confiance dans l’engagement du Chef de l’État et dans les efforts en cours.
Joëlle Kabena a remercié les différentes autorités impliquées dans ce processus, dont le Président Tshisekedi, le ministre des Finances, celui du Portefeuille et la direction de la MIBA. Elle a promis la transparence dans l’utilisation de fonds débloqués.
« Cette relance va se faire de manière structurée et transparente. Nous comptons bâtir une MIBA forte pour un Congo fort », a-t-elle assuré.
La prochaine étape consistera à finaliser la collecte de données, base sur laquelle sera élaboré un plan minier complet pour guider la renaissance de la MIBA.
Enock MUTEBA MAZELA