Kasaï oriental : Relance de la MIBA, Claude Mianzuila et Nicolas Mbiya proposent le changement du comité de gestion

Kasaï oriental : Relance de la MIBA, Claude Mianzuila et Nicolas Mbiya proposent le changement du comité de gestion
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Au cours du point de presse co-animé ce lundi 24 mai, par le lanceur d’alerte des faits mafieux à la minière de Bakwanga(MIBA) Claude Mianzuila Disimba et le militant du mouvement citoyen lutte pour le changement (LUCHA) Nicolas Mbiya, le changement de l’équipe dirigeante de cette société minière et son défèrement devant la justice pour vol présumé, ont été proposés comme préalables pour la relance de cette entreprise considérée comme épine dorsale de l’économie Kasaïenne.

Dans ses révélations faites avec preuves à l’appui dans le cadre de la campagne #Mibadebout, le lanceur d’alerte n’a pas ménagé tous les membres du comité de gestion de la MIBA. Il a démontré que Albert Mukuna Kanda Kanda et Paulin Lukusa Mudiayi respectivement ancien directeur général de MIBA et directeur général ad-interim, se sont compromis gravement dans l’exercice de leur fonction, ce qui a coûté d’ailleurs au DG Mukina son poste.

À cette liste, il a ajouté toute l’équipe de monsieur Jean-Pierre Tshibangu Tshibangu, chef du service classement des diamants à la MIBA qui s’est illustrée par la soustraction d’un diamant de grande valeur marchande d’un poids de 45,50 carats et le remplacement par un autre d’un poids de 3,55 carats. Pour Claude Mianzuila, la MIBA ne cesse de perdre des centaines de millions de dollars chaque année. D’où son appel au changement de l’actuel comité de gestion.

Nicolas Mbiya qui a renforcé le lanceur d’alerte dans la dénonciation des réseaux mafieux qui pillent en toute impunité les substances minérales précieuses au détriment de la communauté, estime qu’avant le décaissement des fonds de relance de la MIBA, il faut au préalable mettre à l’écart tous les acteurs impliqués dans les magouilles telles que élucidées par l’inspection générale des finances et documentés par les lanceurs d’alerte.

« Il est impérieux que le président de la République s’assure que la somme de 40.000.000 $ va être débloqué et mise à la disposition d’une équipe dirigeante qui jouit de tout son pouvoir d’action et ayant formellement signé un plan de performance délimité dans le temps sur base duquel sa productivité sera évalué », a dit Nicolas Mbiya.

La LUCHA exige par conséquent trois mesures urgentes de la part du gouvernement central.

  • Le déclenchement des plus urgentes d’un audit approfondi mené par un cabinet international, des secteurs administratif, technique, financier et sécuritaire de la MIBA, ainsi que de l’arrestation et du déferrement immédiat au devant des instances judiciaires de tous les agents et cadres supérieurs qui auront été trouvés coupables de faits mafieux avérés et ce, avant toute initiative d’une quelconque relance;
  • Le déferrement au devant des instances judiciaires, du Directeur Général intérimaire, du Directeur Financier(DF) et du Directeur Technique(DT) Intérimaire ayant tous, au regard des faits ci-haut détaillés, eu à prendre une part mafieuse active à la descente aux enfers abyssale de la MIBA au cours de leur Mandat;
  • Le gouvernement doit veiller que la prochaine équipe dirigeante sera nommée sur base des critères des compétences, valeurs morales irréprochables, et sur fond d’une sélection dépolitisée ».

Marc Valentin Kalcind

Rédaction

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