Kasaï oriental : les sportifs de combat appellent le président Tshisekedi au développement des infrastructures sportives locales

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En marge de la visite officielle du Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo à Mbujimayi, les sportifs du Kasaï Oriental ont saisi l’occasion pour lui adresser un mémorandum. Ce document expose les nombreuses difficultés qui freinent le développement du secteur sportif dans cette province et propose des solutions concrètes pour en faire un levier de transformation socio-économique.

Les infrastructures sportives au Kasaï Oriental se trouvent dans un état déplorable, compromettant la pratique de plusieurs disciplines, notamment les sports de combat comme le MMA, la boxe, le judo ou encore le taekwondo. Les pratiquants dénoncent l’absence d’équipements et d’espaces adaptés pour les entraînements et les compétitions. Ils regrettent que les rares infrastructures existantes soient inaccessibles à la majorité de la population en raison de leur vétusté ou de coûts prohibitifs. À cela s’ajoute un manque criant de financements. Les clubs et ligues locales peinent à acquérir les équipements nécessaires ou à organiser des événements sportifs. Cette absence de soutien financier, doublée d’un manque d’initiative provinciale, freine l’épanouissement des jeunes talents de la région.

Face à cette situation, les sportifs ont formulé des propositions pour revitaliser le secteur. Ils appellent à la construction d’un centre provincial multisports moderne, équipé de rings, de tatamis et de cages pour les disciplines de combat, tout en pouvant accueillir des formations pour les entraîneurs et officiels. La réhabilitation des infrastructures existantes est également une priorité pour offrir des espaces polyvalents à plusieurs disciplines. En outre, ils préconisent la création d’un fonds provincial exclusivement dédié au sport. Ce fonds permettrait de financer l’achat d’équipements, l’organisation d’événements et le soutien des athlètes locaux, notamment lors des compétitions nationales et internationales.

Les signataires du mémorandum rappellent que leurs revendications s’inscrivent dans le cadre légal de la République Démocratique du Congo, en faisant référence à la Loi N°11/023 du 23 décembre 2011 relative à l’organisation des activités physiques et sportives. Cette loi impose aux pouvoirs publics et aux entités territoriales de promouvoir le sport en dotant le pays d’infrastructures adaptées et fonctionnelles. Ils sollicitent l’implication personnelle du Président Tshisekedi pour instruire les ministères concernés et les autorités provinciales à mettre en œuvre ces projets.

Pour les sportifs du Kasaï Oriental, investir dans le sport représente bien plus qu’une simple amélioration des infrastructures. Ils considèrent cela comme un outil stratégique pour canaliser les énergies de la jeunesse, réduire la violence et favoriser la cohésion sociale. Selon eux, un secteur sportif dynamique pourrait également contribuer à la résilience économique de la province en créant des emplois et en attirant des investissements dans des événements sportifs majeurs.

Alors que le Président Tshisekedi poursuit son séjour à Mbujimayi, les espoirs des sportifs restent suspendus à une éventuelle réponse favorable à leurs doléances. Pour eux, il s’agit d’une opportunité unique de transformer durablement le secteur sportif et d’en faire un moteur de développement pour toute la province.

Ronsard Luabeya