Kasaï oriental : JM de la photographie, Arcel Lumbala: un nom, un parcours

Kasaï oriental : JM de la photographie, Arcel Lumbala: un nom, un parcours
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L’humanité a célébré la journée mondiale de la photographie ce vendredi 19 Août. A cette occasion, la rédaction de coulisses.net s’est intéressée à un jeune photographe dont le parcours révèle le souci d’un entrepreneur engagé et déterminé.

Âgé d’une vingtaine, Arcel Lumbala a fait ses débuts dans la photographie en 2014 d’abord comme apprenti avant d’en prendre goût et d’en faire un métier à part entière quelques mois plus tard.

« J’ai commencé la photographie le 05 Aout 2014. Avant de commencer j’étais d’abord passionné de la photographie mais pas avec beaucoup de détermination de rendre ça comme Job. Le 18 juillet j’ai reçu un appel d’un photographe qui est mon oncle qui habite à Kinshasa, me disant de travailler avec lui et qu’il devait être à Mbujimayi au début du mois d’Août pour une formation. Il est arrivé et nous avons commencé à travailler. Plus je travaillais avec lui, plus j’ai compris que la photographie est un art différent des autres car elle s’appuie sur la réalité« , raconte-t-il.

Petit-fils d’un photographe renommé de la province, Arcel Lumbala a essuyé des moqueries et des propos dégradants de la part de ses amis et connaissances. Un travail jonché des difficultés et qui a même conduit à la rupture de sa relation amoureuse.

« Au début quand j’ai commencé la photographie, j’ai subi des imiliations du genre, on te chasse dans une cérémonie et au millieu des gens. Les amis avec qui j’étudiais se moquaient de moi. Et à l’époque, j’avais même difficile à convaincre ma chérie d’être avec moi. Ce qui m’a coûté même une rupture de notre relation », révèle-t-il avec nostalgie.

Un parcours et un nom

De simple photographe ayant appris le métier sur le tas, Arcel Lumbala a gravi les échelons jusqu’à se retrouver dans les sillages politiques comme photographe principal du gouvernorat de la province du Kasaï oriental. Depuis, le jeune homme s’est fait un nom en tenant des mains de maître la photographie de cette institution.

Le photographe principal du gouvernorat de province depuis 2019 à ce jour est diplômé en mécanique générale et gradué en informatique de gestion. Il s’est battu contre vents et marées pour s’imposer enfin de redorer l’image ternie de la photographie.

« Au moment où j’ai commencé la photographie, le photographe n’était pas considéré. Quand ils arrivaient dans des cérémonies, nos confrères photographes acceptaient n’importe quel prix, juste pour la nourriture. C’est ce qui faisait en sorte que personne n’avait de l’estime pour eux. En plus, l’habillement montrait directement qu’un photographe n’est rien. Alors j’ai travaillé dessus, pour faire comprendre aux gens qu’un photographe n’est pas n’importe qui. J’ai pu imposer un prix pour une photo électronique sur la ville à 1000 FC à l’époque, ce qui n’était pas facile à accepter« , explique-t-il.

Responsable de son business, « kingdom picture », Arcel Lumbala garde comme mauvais souvenir de sa profession, le vol de ses matériels le 01 janvier 2018, au risque de se voir amené en prison. Comme bon souvenir, la photographie lui a permis de circuler dans tous les territoires du Kasaï Oriental. Elle lui a ouvert toutes les portes des grandes entreprises de la province et il a eu une nouvelle famille( celle professionnelle).

« Mais le grand et bon souvenir ce que, j’ai formé des gens dans ce domaine, qui aujourd’hui font la fierté de la province », révèle-t-il.

Ambitieux et déterminé

Après avoir suivi plusieurs formations à l’INPP(Institut national de pratique professionnelle) dont la maintenance des ordinateurs, le photographe Arcel Lumbala entend aller loin avec son entreprise de photographie.

« Mes ambitions dans la photographie, c’est d’aller au-delà du périmètre du Kasaï Oriental m’étendre sur toute la République, amener Kingdom picture très loin et surtout créer un laboratoire des photos professionnelles ici chez nous, et des studios professionnels », ambitionne-t-il.

Le jeune photographe invite la population de continuer à faire confiance aux photographes, de ne pas les traiter sévèrement. Il appelle par ailleurs ses collègues à faire preuve de sérieux dans leur profession.

« Aujourd’hui les photographes sont traités de menteurs et aventuriers pourquoi? parce que le photographe a gardé longtemps une photo. Donc nous travaillons dessus pour que ces genres des choses n’arrivent. Je demanderai à mes collègues et à moi-même du sérieux. La photographie n’est pas un jeu. C’est un travail comme les autres. Nous devons servir nos clients comme il se doit sans les vexer. Le problème avec nous c’est la communication. Quand nous n’arrivons pas à communiquer avec nos clients, nous les perdons… La photographie et trop rentable surtout si il y’a du sérieux », recommande Arcel Lumbala.

Marc Valentin Kalcind

Rédaction

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